Contenu
Poche
Inédit
Tout public
378 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-35900-164-8
Coll. "Zone d'Ombres", 7
La faute à pas de chance
C'est une vision d'horreur qui ouvre ce Maraudeur, premier volet de "Lignes de nuit" de Laurent Fétis, avec la découverte macabre du corps calciné d'une jeune femme dans une forêt. À partir de cette image effrayante va se constituer l'intrigue. Laurent Fétis évite de suite les débuts d'un tueur en série pour se concentrer sur une équipe, sur des hommes et comment ce corps absent va peu à peu envahir leurs vies. L'enquête va essayer de savoir qui est la victime, puis de remonter son emploi du temps et, enfin, de découvrir son meurtrier en se focalisant sur la masse de petits indices et de petits cailloux laissés ou semés par le coupable. Un meurtre horrible, mais fruit du hasard, de la possibilité de tuer d'un prédateur ordinaire, ce qui rend encore les choses plus horribles. Les policiers sont humains mais le coupable n'est pas un monstre froid, juste victime d'une pulsion irrésistible et unique, liée aux circonstances : un homme en maraude.
Le roman est sous-titré "Lignes de nuit", et donc annonce des chroniques d'un service. Peu à peu, nous entrons dans le quotidien d'une équipe, avec ses doutes, ses problèmes conjugaux, les vies amoureuses complexes ou à géométrie variable, ses écorchés de la réalité. Maradeur se focalise sur eux, sur leur enquête qui piétine, sur les procédures qui se suivent et s'enchaînent, sur les relations compliquées avec la hiérarchie et les autres services de police. Devant un monde de plus en plus violent et individualiste, Laurent Fétis retrouve le goût du travail en commun, de l'utilisation des vieux policiers comme mémoire du métier, comme connaisseurs des archives au détriment des ordinateurs et des fichiers Adn - ce n'est pas un hasard si la résolution de l'enquête passe par des détails expliqués par un vieux collègue alors que la machine à la fois mal programmée et informée s'est évertuée à sortir de faux résultats. Dans un monde où l'ugence et la modernité prime, Laurent Fétis nous offre une alternative lente, patiente et rigoureuse où le travail de routine permet de découvrir le meurtrier.
Citation
Samir est venu au 36, rue des morillons en métro. C'est à quelques stations de son domicile. Cela permet d'économiser un peu d'essence.