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Techno-dope
Avec sa trilogie Pusher, Nicolas Winding Refn avait provoqué un sacré séisme dans le milieu du cinéma noir. Mais voilà, c'était en 1996 (le premier opus), dix-sept ans ont passé et l'idée d'un remake a émergé. Londonien (même si réalisé par un Espagnol) et technoïde (pour la musique). L'histoire donc : un dealer se fait planter sur un coup qui devait lui rapporter de l'argent et se retrouve endetté jusqu'au cou. Son prêteur ayant un sens de l'amitié assez limité, il doit tout faire pour trouver les sous, mais rien n'y fait, alors il va plonger plus profond... Vous me direz, peu de différences avec le script original, c'est vrai, alors pourquoi faire un remake ? Pour mieux le vendre à l'export sans doute, car Londres sera toujours plus bankable plus Copenhague. Mais une fois qu'on a dit ça, on a presque tout dit. D'ailleurs, initialement, le réalisateur ne voulait pas tourner cette relecture de Pusher. Il estimait l'original inégalable. Mais il s'est finalement laissé séduire, sous l'œil bienveillant de Nicolas Winding Refn qui a produit le film sans intervenir sur le contenu, et avec la complicité de Zlatko Buric qui reprend son rôle de Milo et qui domine ce film par sa présence chaleureuse et... glaçante. Pour le reste, quelques séquences très convaincantes (celle du night-club au début, par exemple), du rythme, un bon casting, et un film correct. Mais avait-il une raison d'être ? Pas sûr selon les professionnels du cinéma, en France par exemple, il n'est pas sorti en salles, juste en vidéo.
Pusher (90 min.) : réalisé par Luis Prieto sur un scénario de Matthew Read. Avec : Richard Coyle, Bronson Webb, Agyness Deyn, Mem Ferda, Zlatko Burić, Paul Kaye...
Bonus. Making of. Bandes annonces. Entretiens avec Luis Prieto et les comédiens. Table ronde avec Nicolas Winding Refn.
Interdit aux moins de 12 ans.
Citation
Dans deux heures, tu as intérêt à avoir trente-cinq mille livres ou tu perds des rotules.