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Inédit
Tout public
Traduit de l'espagnol par Claude Bleton
Arles : Actes Sud, septembre 2013
476 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-330-02246-4
Coll. "Actes Noirs"
Actualités
- 16/10 Édition: Parutions de la semaine - 16 octobre
- 29/08 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon
- 17/12 Librairie: Soleil Vert : sa sélection de Noël et ses horaires
La librairie de forts mauvais genres Soleil Vert (15, Grand Rue, 30420 Calvisson. Tél. : 04.66.74.11.86) se met aux couleurs de Noël sans pour autant renier sa couleur verte. Les libraires en profitent pour vous proposer leurs diverses sélections de Noël. C'est ainsi que dans la catégorie "Romans (polar & littérature)" se retrouvent Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre (Albin Michel), Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides"), Le Chat Ponsard, d'André Fortin (Jigal, "Polar"), Ce qui reste en forêt, de Colin Niel (Le Rouergue, "Noir") et La Maison des chagrins, de Victor del Árbol (Actes Sud, "Actes noirs"). N'hésitez pas à lire ce qui en est dit, et à découvrir les autres sélections d'autant que l'on vous suggère quelques idées de cadeaux supplémentaires en marge de tous ces ouvrages. Sinon, la librairie se met à l'heure des achats de Noël. Voici ses nouveaux horaires :
Jusqu'à Noël la librairie est ouverte tous les jours y compris le jeudi toute la journée et le lundi 23 décembre de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h 30. Le dimanche matin de 10 heures à 13 heures.
Sélections de Noël
Liens : Au revoir là-haut |Des nœuds d'acier |Le Chat Ponsard |Ce qui reste en forêt |Pierre Lemaitre |André Fortin |Colin Niel
Toile d'araignée noire
On ne le dira jamais assez : les frontières entre littérature dite noire et littérature dite blanche sont de plus en plus poreuses. D'où ce roman, qui met un certain temps à mettre en place ses personnages, sur lesquels toute l'intrigue est centrée avant de devenir peu à peu un (excellent) polar. Un peintre sur le retour, Eduardo, est engagé par une violoniste de renom pour exécuter un portrait. Mais pas le sien : celui de l'assassin de son fils. Comme Eduardo a purgé une peine de quatorze ans de prison pour avoir abattu le chauffard qui causa la mort de sa femme et de sa fille, il semble à même de faire ce travail... Sauf qu'il va ouvrir une porte donnant sur un passé où les victimes et les bourreaux ne sont pas forcément ceux auxquels on croit et où la vengeance est bien illusoire. Pour une fois, la quatrième de couverture n'est pas mensongère : "Assemblant sous les yeux du lecteur les mille et une pièces d'un terrifiant puzzle, Victor Del Árbol signe un roman vertigineux de maîtrise, glaçant de noirceur et désarmant d'humanité." On ne saurait mieux dire ! Le plus incroyable est encore la façon dont l'auteur tisse une toile d'araignée autour de personnages nombreux, mais sans faille, où les nombreuses révélations découlent logiquement de la personnalité de chacun et ne font jamais artificiel. Mais La Maison des chagrins est également un roman noir, très noir même, qui ne rechigne pas devant une violence éprouvante, tant physique que psychologique, même si on peut difficilement la qualifier de gratuite : simple conséquence logique du monde tuméfié qui nous est décrit. Le tout servi par une langue riche, foisonnante, bourrée de bonheurs d'écriture que pourraient lui envier bien des starlettes de la "blanche" sans jamais tomber dans l'écueil du surécrit ou du bon mot, servi par une traduction remarquable. Pour le lecteur habitué aux facilités du thriller industriel, il s'agit également d'un roman exigeant : ce n'est pas "quelque chose de pas prise de tête pour lire dans le métro", ce texte viscéral, mais aussi austère, demande une bonne concentration pour ne pas perdre une miette de ses nombreuses richesses. Un certain travail du lecteur donc, qui s'avère profondément gratifiant. Comme avec toute bonne littérature, quoi...
Nominations :
Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon 2014
Les Étoiles du Parisien / Aujourd'hui en France "Polar" 2013
Citation
Pour intimider quelqu'un, il ne suffit pas de le menacer. Il faut instaurer la possibilité d'un danger réel.