Contenu
Poche
Réédition
Tout public
124 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-24300-1
Coll. "Thriller", 15671
Noir condensé
On commence à croire qu'à l'exception du monumental Meurtres pour rédemption, Karine Giébel gagne au format court : ses meilleurs romans sont toujours ceux qui ne cèdent pas à la tentation du pavé, où son style (ou absence d'icelui, diront les mauvaises langues) sec et percutant est le plus efficace. En témoignent ces deux longues nouvelles réunies en recueil à prix d'ami. La première offre une de ces constructions criminelles diabolique qui eût fait les beaux jours des dramatiques radiophoniques des "Maîtres du mystère" : une actrice révérée a la surprise de se voir invitée à la lecture du testament d'un parfait inconnu et découvre qu'il lui a légué une maison isolée. Lorsqu'elle s'y rend en compagnie de son mari, le piège se referme sur eux. Y a-t-il crime parfait lorsque le coupable est déjà mort ? Mais qui est la victime désignée ? Le second texte témoigne du don qu'a l'auteur pour se mettre à la place de "monstres" sans pour autant nier l'horreur de leurs crimes (comme dans le magistral Meurtres pour rédemption cité au début de cette chronique, qui plongeait le lecteur au cœur de cette ambiguïté morale). Lorsque Maxime Hénot, un redoutable tueur en série, s'échappe de l'asile, toute la mécanique policière se met en marche. Or le tueur a pris la place du chauffeur d'un bus scolaire emmenant des enfants en colonie. Autant d'otages potentiels, à moins... que quelqu'un ne réussisse à réveiller l'humain sous la carapace du monstre. Une variation sur le tueur fou échappé d'un asile (dont l'auteur brocarde gentiment le côté bateau dans son introduction) assez haletante se terminant sur un point d'orgue étrangement touchant. Deux beaux moments de suspense pour le prix de deux cafés au comptoir... Une affaire !
NdR - Le recueil comporte les nouvelles "Post-mortem" et "J'aime votre peur".
Citation
Voilà le crime parfait. Celui où l'on a aucun remords...