Contenu
Sherlock Holmes et le chien des Baskerville
Grand format
Réédition
À partir de 9 ans
96 p. ; illustrations en couleur ; 31 x 23 cm
ISBN 978-2-203-04852-2
Figurines de l'enquête
Le Chien des Baskerville est peut-être l'enquête la plus connue d'un Sherlock Holmes revenu d'entre les morts après son plongeon dans les chutes du Reichenbach. Peut-être bien justement car elle fait se confronter le pragmatisme et la raison du détective qui se base uniquement sur des faits à la légende, aux rumeurs et au fantastique de landes embrumées minées par des marécages. L'intrigue est victorienne teintée de gothisme : sir Charles de Baskerville a été retrouvé mort dans la lande, des empreintes d'une bête gigantesque à proximité, victime d'une malédiction centenaire qui touche les mâles de sa famille. Le dernier descendant revient d'Amérique, et n'entend pas céder à la légende malgré un cœur cardiaque. Aussi requiert-il l'aide de Sherlock Holmes et de Watson pour déjouer les maléfices et trouver qui tire les ficelles. L'histoire, donc, est bien connue, mais ce qui fait la grande réussite de cet album, ce sont les clichés du photographe Richard Unglik (il a déjà commis par trois fois le même genre d'ouvrages à base de ces figurines sous licence pour nous raconter l'histoire, les animaux et nous emmener dans un tour du monde - en 80 figurines ? - mais pour la première fois il adapte un roman, et quel roman !) qui, à partir de mises en scène savamment orchestrées de figurines Playmobil, propose plan par plan de dévoiler les avancées de l'histoire tout en l'adaptant. Les photos sont de toute beauté même si l'on doit avouer qu'elles ont été retravaillées. Il y a de jolies profondeurs de champ où les personnages prennent corps. Unglik propose de véritables portraits qui nous font oublier la matière plastique. Et pourtant, ceux qui ont eu la chance de jouer avec les Playmobil dans leur enfance savent à quel point c'est ardu. Un bien bel art au service d'une ambiance fantastico-policière joliment restituée.
Citation
Décidément, et même après tant d'années d'amitié, le cerveau sur-développé de Sherlock Holmes restait pour Watson un immense sujet d'étonnement.