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Sam Reaves
Biographie Sam Reaves
Naissance à Crawford le 15 mai 1954.
À la naissance de Sam Reaves, Eisenhower est président des États-Unis, la Cour Suprême vient de statuer que les écoles ne doivent plus pratiquer la ségrégation et, une semaine plus tôt, l'armée française a été été vaincue à Dien Bien Phu. En y repensant, Sam Reaves se sent aujourd'hui très vieux.
Sam Reaves est né dans une petite ville de l'Indiana du nom de Crawford, où son père a enseigné la physique au collège du coin. Mais pour l'habituer aux voyages dès son plus jeune âge, son père emmène sa famille vivre en Indonésie de 1958 à 1960, et au Canada de 1963 à 1964. Il apprend à lire très vite et entreprend de dévorer tout ce qui passe à sa portée avec une prédilection pour les romans policiers et d'aventure. Lorsqu'il a dix ans, son père, lui-même grand amateur de fiction criminelle, lui fait découvrir Sherlock Holmes et ainsi une des deux grandes passions de sa vie. Un professeur d'espagnol se charge de l'autre lorsqu'il découvre que Sam Reaves a un don et lui conseille de l'exploiter. Sam Reaves passe un an à Cali, en Colombie, où il apprend l'espagnol, tombe amoureux d'abord d'une benne calena, puis plus généralement, avec la notion de voir le monde. Une année d'étude à Barcelone lui vaut des rudiments de catalan et un penchant pour le mode de vie méditerranéen.
Après avoir passé un diplôme de psychologie, il travaille un an à Chicago afin d'économiser pour ses voyages, puis part pour la France avec l'intention d'apprendre la langue. Il sillonne l'Hexagone en auto-stop en quête de travail, s'installant brièvement à Avignon avant d'atterrir à Strasbourg, où il vit de traductions au noir en squattant un HLM.
Au bout d'un an, Sam Reaves retourne s'installer à Chicago où il vit vingt ans à enseigner l'anglais à des étudiants étrangers. Durant ce temps, il apprend une nouvelle langue, l'arabe, au prix de voyages à Tunis et Oman. Plus important encore, se marie et a deux enfants.
Sam Reaves a toujours voulu écrire, mais ses premiers essais sont des échecs typiques du poseur, aimant ce mode de vie, mais pas le travail qu'il demande : il produit quelques nouvelles et poésies abominables et un roman inachevé. En 1980, une ampoule s'allume dans sa tête : il doit écrire du polar. Bien que son père lui ait transmis le virus, il ne l'a encore jamais envisagé. Abandonnant toute prétention à être un auteur "sérieux", les mots lui viennent tout seuls. Chicago, sa ville adoptive, est l'environnement idéal, un incubateur de crime et de corruption, et Sam se met à observer, traiter et écrire. En guise d'apprentissage, il écrit quatre romans inédits jusqu'à 1991, où il publie son premier roman, Le Taxi mène l'enquête (Le Seuil, 1992), l'histoire d'un vétéran du Vietnam devenu chauffeur de taxi ayant le don de se fourrer dans les ennuis.
Trois autres romans suivent, mais le succès n'est pas au rendez-vous : son éditeur veut quelque chose de radicalement différent. Sam Reaves décide de profiter de son expérience internationale et, vu son goût pour la tradition du thriller British à la Eric Ambler ou Geoffrey Household, écrit un roman situé à Barcelone racontant l'histoire d'un ex-terroriste voulant s'amender.
De façon prévisible, son éditeur décide que le résultat est trop différent de ses romans précédents, mais un éditeur anglais l'accepte, cependant comme sam Reaves sonne trop américain, il devient Dominic Martell pour trois livres. Il retourne au polar et à Chicago avec Dooley's Back, Homicide 69 et Mean Town Blues.
Sam Reaves démissionne de son poste de professeur en 1995 pour entamer une seconde carrière de traducteur technique du français, de l'arabe, de l'espagnol et de l'allemand. Il traduit également l'écrivain irakien Mahmoud Said, ce qui lui vaut un prix de la meilleure traduction en 2010 du centre du roi Fahd d'études orientales et islamiques.
Écrire et traduire l'occupent pas mal, mais il croit pouvoir trouver le temps d'apprendre encore une langue et de produire des romans, en tant que Sam Reaves ou Dominic Martell, tant que la passion est là. Le monde est trop intéressant pour ne pas le commenter.
site : http://www.samreaves.com/