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Inédit
Tout public
264 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-207-11390-5
Coll. "Sueurs froides"
Actualités
- 01/03 Librairie: Mollat polar #5 pour Sandrine Collette (33)
- 07/11 Édition: Parutions de la semaine - 7 novembre
- 19/06 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix "Saint-Maur en poche" adulte catégorie polar
Sous la présidence d'honneur du Député-Maire de Saint-Maur-des-Fossés, le jury du Prix "Saint-Maur en poche" adulte se compose de huit membres chargés de primer des ouvrages dans toutes les catégories. Les jurés sont :
Marina Carrère d'Encausse (médecin et animatrice sur France 5), Valérie Expert (journaliste et animatrice sur LCI), André Kaspi (Maire-Adjoint délégué à la Culture de la Ville de Saint-Maur-des-Fossés), Jean Casel (co-fondateur de La Griffe Noire, Jacqueline Petroz (journaliste et animatrice sur France Inter), Orianne Jeancourt (journaliste au magazine Le Point, spécialiste des livres de poche), Fanny Temam (directrice d'antenne sur Oui FM) & Patrick Pelloux (auteur et médecin urgentiste).
Sélection 2014 du Prix "Saint-Maur en poche" adulte catégorie polar :
- Le Secret d'Edwin Strafford, de Robert Goddard (Le Livre de poche) ;
- Le Tueur de l'ombre, de Claire Favan (Pocket) ;
- Le Projet Morgenstern, de David S. Khara (10-18) ;
- Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Points).
Entre le 1er avril et le 12 juin, le public a pu voter par l'intermédiaire du site Les Déblogueurs.tv, des lecteurs peuvent voter pour l'un des six ouvrages sélectionnés par la librairie La Griffe Noire en lice pour le Prix "Saint-Maur en poche" du public. L'auteur recevra son prix pendant Saint-Maur en poche de la part d'un représentant de tous les Déblogueurs participatifs.
Sélection 2014 du Prix "Saint-Maur en poche" du public :
- Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Le Livre de poche) ;
- Le Tueur de l'ombre, de Claire Favan (Pocket) ;
- Nous étions les hommes, de Gilles Legardinier (Pocket) ;
- La Vieille qui voulait tuer le bon Dieu, de Nadine Monfils (Pocket) ;
- Le Diable s'habille en Voltaire, de Frédéric Lenormand (Le Masque) ;
- De sang et d'or, de Michèle Barrière (Le Livre de poche).
Il est à noter que les libraires de La Griffe Noire remettront également leurs Coups de cœur à des auteurs présents sur le salon Saint-Maur en poche.
Liens : Le Projet Morgenstern |Le Dernier Lapon |La Vieille qui voulait tuer le bon dieu |De sang et d'or |Claire Favan |David S. Khara |Olivier Truc |Nadine Monfils |Frédéric Lenormand |Michèle Barrière - 17/12 Librairie: Soleil Vert : sa sélection de Noël et ses horaires
Un autre pays perdu
Depuis Gustave Flaubert, capable de virevolter entre les tragédies intimistes comme Madame Bovary et les grandes épopées à la Salambo, les écrivains se sont un peu plus spécialisés. Sandrine Collette choisit de se concentrer sur une intrigue dépouillée. Deux frères ennemis vieillissants, paysans taiseux, ont besoin d'un homme à tout faire, mais ne peuvent le payer. Leur sœur leur propose alors une solution : comme elle tient un gîte, elle repérera un homme dont l'absence passera inaperçue, et ils n'auront qu'à l'utiliser comme esclave. Ce rôle va être dévolu à Théo, un ancien prisonnier condamné pour avoir blessé son frère qui couchait avec sa femme. Le récit va donc se dérouler autour de quelques personnages tout en se focalisant sur l'envie de s'en sortir de Théo. Angoisse psychologique, descriptions méticuleuses et fortes des relations personnelles qui fluctuent entre les deux frères, mais aussi entre chaque frère et le prisonnier, et aussi entre Théo et un autre prisonnier-esclave. Derrière l'intrigue, la difficulté des relations, l'impossibilité de communiquer des êtres, les relations humaines comme suite de rapports de forces incessants, la misère sociale et culturelle. Dans Délivrance, le film de John Boorman, des ruraux un peu consanguins demandaient à des citadins qu'ils avaient fait prisonniers d'imiter le cri du cochon. Chez Sandrine Collette, les deux frères considèrent le prisonnier comme leur animal domestique et l'appellent "Le Chien" avec une sorte d'affection non feinte. L'auteur parvient à disséquer, à rendre par son style - qui jamais ne juge, ni ne cherche d'excuses, mais se contente de décrire - le côté poisseux, la douleur, la pluie, les travaux physiques, faisant ressentir le froid, l'humidité, les instants de découragement comme ceux d'espoir. En quelques lignes se dessine avec force une scène horrifique, que l'on ne s'attend absolument pas à découvrir en milieu rural français, prouvant ainsi que l'horreur, bien souvent, est à notre porte. Angoissant...
On en parle : La Tête en noir n°167
Nominations :
Prix Landerneau Polar 2013
Prix SNCF du polar/Roman 2014
Prix Mystère de la Critique 2014
Prix Boulevard de l'Imaginaire 2013
Citation
À l'échelle de l'humanité, c'est peu de chose. Je le sais. Mais je me fous de l'échelle de l'humanité.