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La Conjuration primitive
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Inédit
Tout public
Le coup du Vieux fusil
L'Europe entière est la proie d'une épidémie de meurtres qui semblent tous se répondre, et qui sont tous mystérieusement signés d'un "e" suivi d'une étoile. Un tueur en série ? Plusieurs ? Secrètement conjurés ? Les crimes sont monstrueux. Annus Horribilis... Pourquoi tant de haine ?... La boutique Chattam en est pleine à vrai dire qui pose ici une alliance très abstraite en guise de conjuration. Avec en outre quelques idées passablement détestables troussées au détour de son sujet, comme celle d'un virus qui serait à l'origine du Mal – d'autres, on s'en rappelle, parlaient d'un gène, ce qui simplifiait tout : il n'y avait qu'à tuer les tueurs au berceau pour se débarrasser du Mal... Violeurs, sociopathes, psychopathes... de tous les pays unis pour le pire. Le tout conduit avec l'habileté d'un romancier laborieux. Quelques surprises bien sûr, le métier aidant. Mais Maxime Chattam ne convainc guère et nous plonge dans une horreur de circonstance sauvée par la lecture de Sylvain Agaesse. Phrase après phrase, Sylvain Agaesse coule sa voix dans les pas les plus obscurs du romancier, rameutant par ce grain si bas toute l'horreur imaginable, l'incarnant. Envoûtant. Il interprète des personnages sourdement traversés par la peur. Une peur qui fait trembler la voix, l'assourdit et nous enferme dans sa logique émotionnelle. C'est très réussi et sans doute est-ce plus intéressant d'écouter ce roman que de le lire.
NdR - 2 CD MP3, 13 heures d'écoute.
Citation
Et si seul le mal pouvait combattre le Mal ?