Quatre tueurs et une fille

Il me dit saynonara et je souris. Juste des mots, je le sais, des clichés indélébiles et fixés dans mon esprit, des sons étranges et rugueux expulsés de sa gorge.
Pascal Millet - Sayonara
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

DVD - Western

Quatre tueurs et une fille

Braquage/Cambriolage - Gang MAJ vendredi 24 janvier 2014

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 16,99 €

Richard Carlson
Four Guns to the Border - 1954
Patrick Brion (présentation)
Paris : Sidonis, janvier 2014
1 DVD VOST Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Western de légende"

Rédemption du tueur

Sur un terrain accidenté perturbé par des signaux de fumée apaches sur le sentier de la guerre, une bande de hors-la-loi croise et recroise un homme et sa fille. À la tête du gang, Ray Cully qui fomente l'attaque de la banque de la ville où il a abandonné son meilleur ami devenu shérif, qui a épousé la femme qu'ils aimaient tous les deux. Personnage aigri, se fuyant sans cesse, Ray Cully ne pourra trouver son chemin et celui de la rédemption que s'il accepte les sentiments nouveaux qu'il ressent pour la charmante et vraiment très brûlante Lolly. Le comédien Roy Carlson passe derrière la caméra pour la première fois et s'offre un duo d'acteurs très intéressants. Cully, est interprété par le génial Rory Calhoun, toujours à l'aise quand il lui faut endosser le rôle d'un homme à la posture désabusée, ici de l'autre côté de la loi. Derrière Lolly se cache à peine Colleen Miller surprenante de sensualité et de sexualité pour un western de l'époque. On peut même se demander comment certaines scènes ont passé la censure américaine, le fameux code Hayes qui empêchait un homme et une femme de se coucher sur le même lit. La façon sensuelle et hautement évocatrice dont elle suce un sucre d'orge offert par un malfrat dans un drugstore qu'elle regarde avec intensité est très osée et bien plus imagée que les sucettes à l'anis mélodieuses de Serge Gainsbourg. Sa sortie pieds nus et en chemise de nuit sous la pluie pour aller réconforter ses chevaux affolés par le tonnerre, ponctuée par une scène entre bagarre et baisers avec Rory Calhoun, regorge (dégorge ?) d'un érotisme exacerbé d'une profonde modernité cinématographique. Et c'est bien ce qui ressort d'une intrigue classique de l'écrivain du genre à succès Louis L'Amour où se retrouvent les sempiternelles bagarres (issues d'un triangle amoureux), attaques à mains armées, courses-poursuites et encerclement indien. Pour sa première réalisation, Richard Carlson propose un très bon western où il fait étalage de sa maitrise à diriger de bons acteurs de seconds rôles (John McIntire), et montre également son aisance technique du cadrage et de la lumière (il y a de très beaux plans serrés la nuit entre ombre et lumière, sous la pluie et le tonnerre).

Quatre tueurs et une fille (83 min.) : réalisé par Richard Carlson sur un scénario de George van Marter et Franklin Coen. Avec : Rory Calhoun, John McIntire, Walter Brennan, Colleen Miller, George Nader, Nina Foch, Charles Drake, Jay Silverheels, Nestor Paiva...
Bonus. Présentation de Patrick Brion. Bade-annonce. Galerie photo.

Citation

Une femme aurais pu t'aimer si tu l'avais laissée faire. Mais c'était impossible. Elle aurait pu faire de toi un citoyen responsable.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 22 janvier 2014
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page