Le Partage des terres

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Roman - Thriller

Le Partage des terres

Géopolitique - Corruption - Trafic MAJ mardi 28 janvier 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,9 €

Bernard Besson
Paris : Odile Jacob, octobre 2013
332 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-7381-2908-6
Coll. "Thriller"

Grain de sable et grosse machine

Alors que les journaux font leurs choux gras des futures guerres liées aux grandes réserves d'eau, les dirigeants des principales puissances sont déjà projetés dans la guerre suivante, celle pour la possession des métaux précieux. Il ne s'agit pas de l'or et du diamant, vulgaires et communs, mais des matériaux nécessaires aux nouvelles technologies et qui sont encore bien plus précieux. Afin de stabiliser le marché et éviter des dérives, les grands acteurs se sont entendus sur certaines procédures. À Paris, une entreprise et ses services informatiques surveillent les marchés des métaux rares et empêchent la spéculation de se développer. Lorsque le roman de Bernard Besson débute, certains ont réussi à trouver une porte cachée pour escroquer le système et les morts ne tardent pas à pleuvoir. La police enquête sous l'impulsion d'un ancien des services secrets français, John Spencer, et de sa compagne Victoire, mais il est difficile de déceler la vérité surtout que l'on peut légitimement se demander si les meurtres organisés ont pour but de masquer les fautes commises ou si un groupe a décidé de nettoyer le marché en liquidant les fraudeurs. Tout commence avec un ancien président de la République qui échappe de peu à un attentat sophistiqué sur l'avion qui le ramenait d'Asie à Orly, mais on n'échappe pas comme cela à son destin, et il est retrouvé quelques jours plus tard pendu dans son appartement de fonction. L'énigme aurait pu se suffire à elle-même pour décrypter l'histoire et apporter les informations nécessaires afin de tenter de comprendre ce monde que les gouvernements nous préparent (derrières les thrillers chez Odile Jacob, il y a souvent une volonté pédagogique), mais Bernard Besson a peur d'ennuyer son lecteur et il multiplie à l'envi les scènes d'action. Les meurtres sont décrits avec précision, à l'exemple du plan machiavélique pour faire exploser un avion à l'atterrissage en piratant différents codes informatiques. De plus,la résolution n'est pas à hauteur des exigences, plutôt mesquine, car le coupable est finalement un petit qui avait des envies de petits, et qui déclenche sans le vouloir des morts en cascade. Du coup, le roman se laisse lire comme un honnête roman d'action, mené tambour battant, avec un arrière-plan intelligent, mais le tout aurait sans doute mérité un traitement plus rude, une vision plus sombre, peut-être justement en élargissant le propos et en en faisant un thriller à l'anglo-saxonne, de huit cents pages, à la manière dont John Le Carré ou Robert Littell brassent les affaires du monde.

Citation

Je sens que derrière les magouilles de Massicot, il y a autre chose. Tous ces morts ne collent pas avec une banale affaire de corruption.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 23 janvier 2014
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