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Grand format
Inédit
Tout public
382 p. ; 20 x 12 cm
ISBN 978-2-8100-0572-7
Coll. "Toucan noir"
Actualités
- 26/03 Prix littéraire: Sélection du Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal" 2014
En marge du Festival du film policier de Liège est décerné le Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal", qui entend récompenser un ouvrage de fiction policière francophone. La huitième édition du festival se déroule du 24 au 27 avril, et les jurés* de ce prix décerné au meilleur roman policier paru l'année précédente a établi sa sélection de 10 (et non sept) à partir de quelques soixante-dix-sept titres (normal, Liège est en Belgique) parvenus à sa connaissance. Rappelons que le partenaire, Belgique loisirs dote cette "Plume de cristal" de mille euros et achète mille exemplaires du livre primé. La remise aura lieu dans la salle 5 sur invitation le samedi 26 avril à 11 heures.
Sélection du Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal" 2014 :
- Mais je fais quoi du corps, de Olivier Gay (Le Masque) ;
- Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
- Le Mystère Fulcanelli, de Henri Lœvenbruck (Flammarion) ;
- Black coffee, de Sophie Loubière (Fleuve noir, "Thriller") ;
- Le Témoin, de Franck Jendro (Plume) ;
- La Trace du silure, de Sylvain Forge (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Apnée noire, de Claire Favan (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au diable Vauvert) ;
- Il court, il court, le privé, de Joseph Farnel (Pascal Galodé) ;
- Veuve noire, de Mixchel Quint (Archipel, "Cœur noir").
* Jury littéraire :
Président du jury : Jean-Baptiste Baronian.
Jurés : Alain Dartevelle, Dick Tomasovic, Barbara Abel, Jean Louis Étienne & Jacques de Caluwé.
Liens : Mais je fais quoi du corps ? |Un long moment de silence |Black coffee |La Trace du silure |Rainbow warriors |Il court, il court le privé |Veuve noire |Jean-Baptiste Baronian |Barbara Abel |Olivier Gay |Paul Colize |Henri Lœvenbruck |Sophie Loubière |Sylvain Forge |Claire Favan |Yal Ayerdhal |Joseph Farnel |Michel Quint
Noyade absolue
Une métaphore souvent utilisée pour qualifier la vie consiste à l'apparenter à un plongeon dans l'eau car il suffit alors d'atteindre le fond pour pouvoir, d'une poussée de talon, remonter à la surface. C'est cette métaphore qu'utilise Claire Favan pour donner une ossature à son roman. Les deux personnages sont en train de se noyer dans leur vie et doivent plonger jusqu'aux plus sombres aspects de leur personnalité avant de remonter. Il y a d'un côté un policier local qui déprime sévèrement et qui noie sa vie brisée dans l'alcool après que sa femme et sa fille aient été victimes d'un voleur. Et, de l'autre, une jeune enquêtrice du FBI qui pourchasse un tueur en série, difficile à coincer car il travaille sous deux modes opératoires distincts. Ce que cache l'agent du FBI c'est que le coupable est sûrement celui l'assassin de sa sœur même si elle l'a arrêté, qu'il a été condamné à mort puis exécuté. Car, depuis, les crimes recommencent de plus belle et de manière identique. Voilà donc un duo improbable : le flic alcoolique et la jeune femme coincée obsédée par ses enquêtes. Chargés de travailler ensemble, l'une sombre dans les visions paranormales, l'autre décide de tout reprendre en enquêteur confirmé et scrupuleux. Claire Favan ajoute à cela une question qui a son importance : pourquoi les crimes sont-ils c ommis pendant les absences alcooliques du flic ? Le point de départ s'avère stimulant entre ces fausses pistes incessantes, le soupçon de paranormal (le tueur a été exécuté au moment même où le policier sombrait dans le coma suite à une balle reçue pendant le hold-up où toute sa famille est morte) et deux acteurs centraux, un peu stéréotypés mais de bonne facture. Mais, pour reprendre les problèmes de plongée, l'auteur n'hésite pas à alourdir la barque : problèmes psychiatriques des personnages, dédoublements de la personnalité, folie furieuse, vomissures en tous coins, tueur qui surveille celle qui est chargée de le traquer, passé si lourd qu'on se demande comment personne n'a compris une bride de l'histoire, amitié jusqu'au-boutiste du chef de la police qui couvre son adjoint, sans parler même de scènes finales un peu lourdes. Toute cette masse de révélations successives loin de permettre une remontée fluide vers la surface étourdit et annihile la volonté du lecteur qui a réellement l'impression de se noyer, de ne pouvoir retrouver son souffle et de rester coincé sous l'eau, dans la vase.
Citation
Les alters sont créés par le cerveau pour protéger la vraie personnalité d'une réalité trop pénible ou effrayante.