Contenu
Génération
Grand format
Inédit
Tout public
396 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7024-3587-8
Coll. "Grands formats"
Virtualité réelle
Un complot. Voilà une bonne façon d'organiser et de comprendre le monde qui nous environne. Sur une île perdue, quelques individus semblent diriger le monde, même si l'un d'entre eux a peut-être décidé de trahir les autres. Et si le majordome semble fatigué et s'ennuyer, ne serait-ce pas le signe que le monde évolue et que le pouvoir de ce groupe occulte s'amenuise ? Des adolescents un peu partout dans le monde sont adeptes d'Island, un jeu sur ordinateur qui entretient une étrange porosité avec la vie réelle. Jouent-ils à un niveau supérieur, jusque-là inconnu ou quelque chose de nouveau est-il en train de se produire dans la matrice ? Toujours est-il que les choses semblent se compliquer lorsque des joueurs meurent pour de vrai alors qu'ils ont atteint l'ultime niveau d'Island, cette île inconnue des cartes en pleine Méditerranée, sorte de jungle impénétrable. Renzo Sensini, un ancien policier d'Interpol mis à l'écart car il connaissait peut-être les méandres du complot (c'est du moins ce qu'il essayait de faire dans les volumes un et deux de cette trilogie), essaie d'enquêter.
Comme dans Lost dont l'essence même de l'intrigue reposait sur l'idée d'un complot machiavélique aux ramifications métaphysiques, Denis Bretin et Laurent Bonzon clôturent une trilogie qui partait d'un univers réel, avec des hommes acquis aux multinationales se partageant le monde. Dans cet ultime volet, qui ouvre des portes et des soupçons plus qu'il n'apporte de réelles solutions, les auteurs jouent avec les nerfs du lecteur : qu'est-ce que le réel ? Les hommes de main de l'organisation mystérieuse sont-ils des dieux, des apprentis dieux ou des programmes informatiques très anciens ? Génération s'achève sur autant de questions qu'il s'était ouvert, renvoyant dos à dos les adeptes d'explications simplistes et les amateurs d'intrigues clé en main. Raconté de manière rapide, dans un style limpide et fluide qui permet de décrire à la fois le monde réel et le monde virtuel, et leur interpénétration, Génération offre le même schéma que Lost ou X-files : une fin est présentée, elle a le mérite de clore la série, d'offrir un délassement de qualité mais elle laisse quelque peu sur sa faim le lecteur exigeant.
Citation
Sur le mur du hall d'entrée, un immense graffiti, où l'on lisait en lettres peintes EDEN, dansait dans les flammes, mais Bakounine ne le verrait jamais.