Contenu
Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera
Grand format
Réédition
Tout public
Alignan-du-Vent : Artus, mars 2014
1 DVD VOST/VF Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Western européen"
Actualités
Mine d'or patibulaire
Un prospecteur d'or, détenteur d'un terrain assorti d'une mine (d'or évidemment !), est lâchement assassiné par une bande de truands patibulaires qui sont aussitôt tués par Sartana (une icône du western spaghetti immortalisée par Gianni Garko), un pistolero vengeur. Peu après, Abigail, la jolie nièce du prospecteur arrive en ville. Les charognards avec à leur tête un banquier véreux vont alors se battre pour acquérir cette concession. Mais Sartana n'en a pas fini avec eux, et entend bien châtier les coupables du crime inaugural de ce western spaghetti qui propose un héros solitaire en lutte contre une ville vérolée. D'ailleurs, parmi les pires fléaux, le jeu figure en bonne place, personnalisé par un Chinois cupide et gras, clône de Jabba the Hutt. Heureusement, donc, notre héros veille, et en plus de sa grande agilité comme as de la gâchette, il est doté d'un jeu de cartes dont il se sert tels Cat's Eyes, et d'une montre à gousset en plomb qu'il manipule comme un fléau d'arme. Il faut ajouter qu'il apparait souvent à l'improviste mais toujours au bon endroit, et qu'il aime surprendre les jolies femmes. Sartana a décidé d'aider la nièce orpheline et va n'avoir de cesse de faire monter les enchères de la mine d'or afin qu'elle ne se trouve pas flouée (rappelez-vous Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest, Sartana endosse le rôle de l'homme à l'harmonica tenu à bras le corps par Charles Bronson). D'abord mise à prix dix mille dollars par le banquier, lui va en offrir vingt mille avant de proposer au banquier de l'acheter quarante mille puis au Chinois, qui la convoite également, de se l'approprier pour cent mille dollars : c'est la dure loi de l'offre et de la demande, et elle est valable même pour un minable terrain de sable. Un thème classique pour le western, amplifié par le genre spaghetti. La caméra multiplie les séquences à la Sergio Leone, s'offre quelques scènes de lenteur et d'autres rocambolesques avec des méchants qui se cachent vraiment n'importe où. La musique, à la hauteur, amplifie la dramaturgie d'un film qui prend un malin plaisir à explorer les pans de la moralité, de la cupidité et du capitalisme galopant à la rencontre de la conquête de l'Ouest. D'ailleurs, l'intérêt du film (hormis pour les passionnés de western spaghetti car ce film est une très honnête réussite qui les ravira) réside en une fin à rebondissements amoraux qui font tout sauf flouer le spectateur ravi. Elle est jouissive à souhaits et partiellement inattendue même si l'on quitte ce film sans véritablement savoir pourquoi ce satané Sartana a décidé de faire justice dans cette ville. Mais on n'en a cure...
Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera (89 min.), réalisé par Giuliano Carnimeo (sous le pseudonyme d'Anthony Ascott) d'après un scénario de Roberto Gianviti & Giovanni Simonelli. Avec : Gianni Garko, Daniela Giordano, Ivano Staccioli, Helga Liné, Luis Induni, Franco Ressel, George Wang...
Bonus. "Condoléances de Sartana", par Curd Ridel. "Sartana, c'est moi" : entretiens avec Giuliano Carnimeo et Gianni Garko. Diaporama d'affiches et photos. Bandes-annonces de la collection Western.
Citation
'Attends-toi à mourir bientôt.' Notre fossoyeur est un spirituel.