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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Martinache
Paris : Presses de la Cité, février 2014
390 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-10800-4
Coll. "Sang d'encre"
Loup y es-tu ?
Un auteur de romans policiers est également un meurtrier qui trouve l'inspiration dans ses actes… et décide de donner son dernier coup d'archet afin de rester dans l'histoire. Or qu'est-ce qui frappe plus l'imagination qu'un crime gratuit ? Elles sont Rousse 1, 2 et 3, sans aucun point en commun, sinon leur couleur de cheveux. Et toutes reçoivent un message signé "Le Loup", qui entend réécrire son histoire du Petit chaperon rouge, celle où il n'y a pas de bûcheron pour le sauver... Mais alors qu'il joue avec leurs nerfs, Rousse 1, 2 et 3 finissent par entrer en contact. Et lorsque les victimes refusent d'être innocentes, même le loup n'est plus en sécurité...
John Katzenbach est un survivant des innombrables usineurs de tueurs en série des années 1980-1990, puisque son premier roman (adapté au cinéma sous le titre Un été pourri, film qui n'a guère marqué les mémoires) remonte à 1982, et même s'il ne connut le triomphe que vingt ans après avec L'Analyste. Mais ce roman a moins à voir avec les collections d'horreurs accumulées par les auteurs actuels qu'un jeu de chat et de la souris entre la proie et ses futures victimes, ce qui n'a rien de bien original, mais fait plutôt rafraîchissant. Évidemment, qui dit thriller psychologique dit de loooooooongues pages décrivant la vie quotidienne des protagonistes (le roman pourrait être facilement réduit de moitié), y compris la femme du tueur, admirative et attachée à son mari. Mais, dira-t-on, c'est la rançon du genre, d'autant que John Katzenbach a un style autrement plus travaillé que les usineurs cyniques précités et le jeu de miroir entre les deux identités du Loup, assassin et auteur, introduit un jeu de miroir ironique bien senti. Le tout se clôt sur un finale qui refuse le sensationnalisme revanchard, lui préférant une certaine notion de justice poétique. À vous de voir...
Citation
Cela faisait presque quinze ans qu'il n'avait pas publié un mot ni tué qui que ce soit, et cette retraite à demi forcée lui était devenue extrêmement pénible.