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Grand format
Inédit
Tout public
252 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-07-014493-8
Coll. "Série noire"
Actualités
- 08/09 Prix littéraire: Première sélection 2014 du Prix de Flore
- 29/08 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon
Remis samedi 4 octobre à l'occasion de l'inauguration du Festival du polar de Villeneuve lez Avignon, le Prix des lecteurs voit déjà ses jurés d'amateurs passionnés plancher sur la sélection afin de fourbir leurs armes et de promouvoir leur ouvrage préféré. Les huit livres, parus entre le 1er avril 2013 et le 30 mars 2014, sont dans leur ensemble représentatifs d'une littérature noire orientée social avec trois auteurs européens - un Polonais, un Espagnol et un Islandais - pour tenter de ravir le trophée aux cinq français parmi lesquels Michel Quint et Hervé Le Corre font office de vieux parrain de la bande au regard du renouveau proposé par Éric Maravélias, Nicolas Mathieu ou encore Karim Madani. L'on peut déjà imaginer que les débats seront endiablés...
Sélection 2014 :
- La Maison des chagrins, de Victor del Ãrbol (Actes Sud, actes noirs") ;
- Après la guerre, de Hervé Le Corre (Rivages, "Thriller") ;
- Casher Nostra, de Karim Madani (Le Seuil, "Roman noir") ;
- Présages, de Stefán Máni (Gallimard, "Série noire") ;
- La Faux soyeuse, d'Éric Maravélias (Gallimard, "Série noire") ;
- Aux animaux la guerre, de Nicolas Mathieu (Actes Sud, "Actes noirs")Â ;
- Les Impliqués, de Zygmunt Miloszewski (Mirobole, "Horizons noirs")Â ;
- Veuve noire, de Michel Quint (L'Archipel, "CÅ“urs noirs").
Liens : La Maison des chagrins |Après la guerre |Présages |Aux animaux la guerre |Veuve noire |Hervé Le Corre |Karim Madani |Stefán Máni |Zygmunt Miloszewski |Michel Quint |Festival du polar de Villeneuve lez Avignon - 16/06 Prix littéraire: Sélections 2014 des GPLP
Dope show
S'agit-il d'un Trainspotting à la française ? En tout cas, ce roman glacé et glaçant mérite bien le titre de roman noir : le lire d'une traite, c'est comme de s'envoyer l'intégrale de Joy Division de nuit, à la lumière glauque d'un réverbère dans une friche industrielle désaffectée. On est loin de certaines visions complaisantes de dealers cools et branchés... La came, c'est l'enfer, et c'est bien ce que montre ce texte d'Éric Maravélias en évitant soigneusement les écueils du misérabilisme ou de la complaisance. À travers cette histoire étalée sur deux époques, de l'ère de la naïveté aux années sida où les cadavres s'amoncellent, on se situe une fois de plus au confluent des mauvais genre et de la blanche : le début est très écrit, parfois aux limites du surécrit, écueil qu'il faut surmonter pour en arriver à la substantifique moelle. Et si tout n'est pas d'une originalité foncière, c'est le prix de la crédibilité : on croit du début à la fin à l'histoire d'Eckel, narrateur décavé dont la vie tout entière est marquée au fer rouge par la came ; et si on se doute qu'il n'y a pas de fin heureuse, c'est l'itinéraire pour y parvenir qui compte vraiment. La Faux soyeuse est un bel exemple de littérature à l'estomac. Espérons que l'auteur, qui semble maîtriser son sujet (ou alors qui fait sacrément bien semblant) ne sera pas celui d'un seul livre...
Nominations :
Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon 2014
Prix Mystère de la Critique 2015
Grand prix de la littérature policière - roman français 2014
Citation
Les junkies ne s'intéressent qu'à l'immédiat, et l'immédiat, c'est toujours plus de came.