La Palette de l'ange

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Roman - Policier

La Palette de l'ange

Vengeance MAJ lundi 12 mai 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,2 €

Catherine Bessonart
La Tour-d'Aigue : L'Aube, mars 2014
254 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-8159-0924-2
Coll. "Noire"

Meurtres sous influence

Le commissaire Chrétien Bompard est sur les dents : on a retrouvé un cadavre poignardé de trois couteaux dans un sex-shop parisien. Mais Bompard fait également sa découverte macabre, celle du jeune Léonard, mort pendu en forêt d'Orléans. Suicide lié à un harcèlement ou meurtre ? La question est d'importance d'autant que le commissaire est séance tenante assommé. L'assassin, puisqu'il y en a un, fait une deuxième victime, un prêtre, puis une troisième... Cinq au total ! C'est aussi sans compter un Chrétien Bompard toujours incapable d'oublier le départ de sa femme, qui le recontacte avec de bien mauvaises nouvelles...
On avait découvert le commissaire Chrétien Bompard dans un Et si Notre-Dame la nuit... fort prometteur, mais qui témoignait, à travers un style éthéré, lunaire et presque onirique, d'un auteur sous influence, celle de Fred Vargas. Mais le premier roman n'est-il pas celui où l'on commet le meurtre du père ou, en l'occurrence, de la mère ? Ce deuxième roman évoque toujours un commissaire Adamsberg qui aurait vu entretemps l'intégrale de Dario Argento, certains passages de fétichisme de l'arme blanche montrant une influence — bien digérée — du giallo. Si l'intrigue pourrait être celle d'un thriller industriel à la Jean-Christophe Grangé, où le mobile est à chercher dans une sombre histoire de vengeance, on garde ce ton léger, onirique, à travers une écriture maîtrisée, sans le cynisme de ceux pour qui le meurtre n'est qu'une commodité. On retrouve donc les qualités du premier roman de l'auteur, mais aussi ses défauts, celui d'un écrivain sous influence, un peu comme cette branche du cinéma dit "bis", plus ou moins bien fait, mais résigné à rester dans l'ombre des maîtres. On est en droit de penser que l'auteur mérite mieux qu'une place de second couteau...

Citation

Le commissaire fit cette fois un aller sans retour de la galaxie à son nombril et se dit que lui aussi avait ses trous noirs. Et qui donc l'emporterait, de ses trous noirs ou sa force vitale ? Il avait toujours mené ce combat, mais depuis le départ de Mathilde, il doutait plus souvent de son issue positive.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 12 mai 2014
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