La Meute des honnêtes gens

Dans le couloir, Søren se frappa le front tellement il était idiot. Qui donc disait 'salut' à un homme dans le coma ?
Sissel-Jo Gazan - Le Graphique de l'hirondelle
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman -

La Meute des honnêtes gens

Historique - Social - Vengeance MAJ jeudi 15 mai 2014

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Laurence Biberfeld
Paris : Au-delà du raisonnable, mars 2014
290 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-919174-19-5

Fileuses et filatures

Qui a tué Gérard Volquès, le maire d'un petit village cévenol, égorgé au détour d'un chemin ? Les suspects sont vites trouvés : les squatteurs spoliés par le maire, qui les avait fait travailler sur un chantier sans les payer, et revenus vainement crier justice. Mais cent six ans auparavant, Lazare Volquès, l'ancêtre de la victime, fut également égorgé dans des circonstances semblables. Le mobile peut-il passer les générations ? Passe le temps, mais l'avidité des hommes reste la même...
Après l'excellent et transgénérique Les Enfants de Lilith, Laurence Biberfeld reviendrait-elle au polar ? Ou, au risque de se répéter, reste-t-on dans la zone d'ombres entre littérature dite blanche et mauvais genre (frontières que, décidément, les auteurs s'ingénient à pulvériser ces derniers temps...) ? Si l'argument et la conclusion, d'une logique glaçante suivie d'un coda ironique, est bien policière, l'auteur s'éloigne judicieusement des intrigues taillées au cordeau du thriller industriel. Laurence Biberfeld s'occupe avant tout des personnages et d'une démonstration heureusement plus sociale que politique : son évocation de la vie âpre des campagnes au XIXe siècle a parfois un souffle qui évoque carrément Zola. Et l'on n'oublie jamais la pointe d'humour bien sentie pour alléger la sentence. Reste l'écriture, intensément personnelle et d'un grande puissance d'évocation. Alors, polar ou pas ? Quelle importance ? On rajoutera Au-delà du raisonnable aux petits éditeurs comme Kyklos ou Wombat qui tentent de faire bouger les lignes — quitte à se retrouver dans la petite pile du fond à droite, derrière les best-sellers formatés...

Citation

Les Cévenoles avaient de grandes gueules, mais dans ces pays, un sou restait un sou.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 13 mai 2014
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page