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Inédit
Tout public
Traduit du norvégien par Hélène Hervieu
Paris : Gallimard, février 2014
382 p. ; 23 x 16 cm
Coll. "Série noire"
Tel est pris qui croyait prendre
Une femme de quarante-quatre ans (Nina Stenshagen), qui a travaillé dans les transports publics avant de devenir dépendante de la drogue, est poursuivie par un inconnu et se réfugie dans le tunnel du métro d'Oslo, où elle trouve la mort. À peu près en même temps, un fonctionnaire du ministère des Finances, Sveinung Adeler, est retrouvé noyé dans les eaux glaciales du port. Or, il était sur le point de rendre un rapport extrêmement important à propos d'investissements du fonds souverain norvégien dans une compagnie d'exploitation des phosphates au Sahara occidental. Et, la veille de sa chute, il a rencontré Aud Helen Vestgård, députée fort en vue et très influente au sein de la Commission des Finances du Parlement. Mais celle-ci nie le connaître et fait état d'une lettre de menaces (signée d'une personne qui nie en être l'auteur) qu'elle a reçue. Or, la police obtient vite le preuve qu'elle ment (ce soir-là, elle a dîné dans un restaurant en compagnie de deux hommes dont Adeler) et pense que Nina et (peu après) son petit ami ont été éliminés comme témoins gênant d'un meurtre. L'enquête est menée par Lena Stigersand, jeune femme ambitieuse mais étroitement surveillée par sa hiérarchie et rongée par un mal sournois, Frølich jouant cette fois le rôle de consultant (ce qui ne l'empêche pas de prendre un mauvais coup) et Gunnarstranda celui du mentor. Mais il se trouve que son enquête entre vite en collision avec une autre, menée par la DCRI locale, car l'affaire a des ramifications internationales par le biais d'une multinationale avec des intérêts dans le phosphate, et elle va l'apprendre à ses dépens, en frôlant la mort et la causant – et en se faisant sanctionner. Le tout se passe au mois de décembre mais, qu'on se rassure, l'affaire sera pliée juste à temps pour que chacun puisse passer un bon Noël – sauf, bien entendu, le coupable démasqué, qui s'est donné beaucoup de mal pour rien. Quand on vous dit que le crime ne paie pas...
La traduction aurait pu être un peu plus travaillée et le correcteur plus attentif (ou alors il ignore que LES renseignements (postaux, téléphoniques, ferroviaires, etc.), ce n'est pas la même chose que LE renseignement (policier, d'espionnage ou de contre-espionnage), mais l'ensemble n'est pas sans intérêt ni qualités.
Citation
Tu te rends compte de tout ce qui est arrivé uniquement parce que ces gens-là s'imaginent travailler dans les hautes sphères et pensent que le plus important dans la vie est de se taire.