Ne meurs pas sans moi

Les journaux continuent à m'appeler 'la fille'. Ce n'est pas une fille qui se tient en face de moi dans le miroir. Cette femme-là ne marche pas la tête basse, les lèvres maussades, le regard troublé quand elle lève les yeux. C'est une femme qui n'hésite pas à revenir. À témoigner. À se montrer et à déclarer : je ne suis pas la jolie nurse, ni la petite amie du matelot, ni la maîtresse de Scotty Gow, ni l'amante dupée désespérant de se marier, ni une femme capable de faire du mal au petit garçon qui s'appelait Beddy.
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jeudi 21 novembre

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Poésie - Thriller

Ne meurs pas sans moi

Psychologique MAJ lundi 02 juin 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Suzanne Stock
Paris : Le Passage, mars 2014
180 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-84742-231-3
Coll. "Ligne noire"

Grosse pomme à l'eau

Brillante avocate new-yorkaise, Sandra Denison semble être une de ces femmes à qui tout sourit. En apparence du moins... Car des visions dignes d'un film d'horreur commencent à la hanter. Pour comprendre ce qui lui arrive, il lui faudra plonger au plus profond d'elle-même — et surtout, comprendre ce qui s'est passé vingt ans auparavant...
On le sait, tout le monde se contrefiche du style de nos jours, jusqu'à l'arrogance des usineurs de thrillers industriels qui font bien comprendre qu'on fait du fric, pas de la littérature... Pourtant, le style — quel que soit celui que l'on choisit, du plus sec au plus fleuri — est aussi ce qui aide à rentrer dans une histoire, à s'attacher aux personnages, à souligner les articulations du récit. Surtout que sur un point de départ que n'aurait pas renié Sebastian Fitzek, on ne cherche pas la facilité en prenant une intrigue qui se déroule sur deux époques (et choisir New York comme décor assure l'adhésion des kritiks salonnards âvloviens pour qui tout roman s'y situant est décrété génial avant de l'avoir ouvert). Mais ce style heurté, mal aéré, sans différences notables entre les époques peine à imprimer un rythme au récit, un ton quelconque. Du coup, ce sont les défauts qui en ressurgissent : lorsque des visions apparemment impossibles affligent l'héroïne, on a guère qu'une poignée d'explications possibles, et l'abondance de personnages de téléfilm uniquement différenciés par leur nom complique les choses pour peu que l'on tente de se souvenir qui est qui... Dommage, car le scénario en soi ne manquait pas d'intérêt et, avec un roman qui ne fait que cent quatre vingts pages, Suzanne Stock ne cherche pas à étirer son propos. Fera-t-elle mieux la prochaine fois ?

Nominations :
Prix Landerneau Polar 2014

Citation

Un bref coup d'œil dans la glace lui permit de jauger les dégâts. Les paupières gonflées, les cernes bleuâtres venaient de lui flanquer dix ans d'un coup.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 28 mai 2014
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