Goodbye Billy

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Roman - Thriller

Goodbye Billy

Western - Enlèvement - Gang - Complot MAJ mercredi 09 juillet 2014

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Laurent Whale
Rennes : Critic, juin 2014
584 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 979-10-90648-30-2
Coll. "Thriller"

Du Kid et du sang

En France, peut-être à cause de Lucky Luke, l'image qui apparaît immédiatement lorsqu'est évoqué William H. Boney, c'est celle d'un petit garçon colérique, sucette en bouche, et surnommé Billy the Kid. Dans la réalité, différente également des divereses versions cinématographiques, Billy the Kid a été un desperado opportuniste, utilisant ses talents pour abattre les gens et vivre dans le monde hostile de l'Ouest.
À cette histoire officielle, comme pour d'autres épisodes, il existe des zones d'ombre et notamment celle qui concerne la mort de Billy car elle est sujette à controverse. Pat Garrett, le shérif qui l'a descendu était un ami, le corps n'a pas été vu par des témoins dignes de foi, etc. De là à imaginer qu'il s'est enfui, il n'y a qu'un pas.
De nos jours, un groupe d'historiens dirigés par Dick Benton, un ancien du FBI, travaillent sur le passé du sénateur Fergusson postulant à la Maison Blanche. Très vite, des liens étranges se font avec la vie de Billy the Kid, et il faut repartir sur les traces de l'ancien hors-la-loi. Mais pourquoi cela semble-t-il inquiéter autant de monde ? Dans le même temps, les morts se multiplient, les pressions augmentent, l'ex-femme du directeur est même kidnappée...
Construction complexe, Goodbye Billy joue sur trois trames narratives : le western, les années 1930 et aujourd'hui. Qui plus est, l'auteur introduit en plus une histoire annexe autour d'un condamné à mort, afin d 'épaissir le profil de l'un des membres du groupe, comme si Laurent Whale s'installait déjà dans les remous d'une série. En revanche, il s'installe dans le thriller avec force : multiplication des scènes d'action, montée du suspense décrit avec soin, déplacements vers des personnages secondaires ou des actions périphériques, et nulle hésitation à offrir une scène rude (les tortures infligées à la jeune femme kidnappée). La traque historique est relatée avec parcimonie et les épisodes du passé lointain reconstitués avec tous les pistolets et boutons de vareuse nécessaires.
Pas de fioriture de style, le roman se construit et se développe dans l'efficacité brute et forte, dans le déroulé implacable de l'action : peu de temps pour l'introspection (c'est peut-être le sens de la "parenthèse" avec le condamné à mort). Au final, les forces du Bien sont récompensées, celles du Mal punies et les individualités ont gagné contre les grosse machines et les complots internationaux, dans la pure tradition du genre. L'auteur sait raconter, ménager les plages plus calmes et les moments de tension, créer des cliffhangers de fin de chapitre, bref, Laurent Whale maîtrise les règles du thriller performant pour offrir un Goodbye Billy de qualité.

Citation

Depuis le fond du canon, la première des grosses balles de .45 regardait le shérif marcher vers sa tombe.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 08 juillet 2014
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