Les Joies de la famille

Pour obtenir cent mille euros, on peut les demander à une personne riche. On peut aussi demander un euro à cent mille personnes. Tout est dans l'équilibre et le dosage. Mes cibles doivent rester des entreprises et je me vois mal en sélectionner autant. Partant des cinq mille euros qui semblent me réussir, viser vingt sociétés devrait suffire.
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Nouvelle - Noir

Les Joies de la famille

Social - Urbain MAJ mardi 08 juillet 2014

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

Pascal Dessaint
Toulouse : Tisséo, avril 2014
32 p. ; 15 x 10 cm
Coll. "Polar"

Confidences de tramway

Deux frères que tout sépare se retrouvent dans le tramway toulousain après plus de vingt ans. L'un a été flic, l'autre ornithologue, prothésiste puis clown. Tous deux vivent dans le souvenir d'un père mort péniblement à l'hôpital, mais le premier des frères reproche à l'autre son abandon. À mesure que les stations défilent, ils se livrent peu à peu, y vont de leurs récrimination, et une certaine vérité fait une apparition tardive. En quelques vingt-cinq pages, Pascal Dessaint dresse le portrait d'une ville rose teintée de vert nature comme il en a l'habitude. Ses deux personnages sont des êtres ordinaires blessés dans l'adolescence. Il y a ce cocon familial qui explose par la faute du père et qui rejaillit avec des différences notables sur les deux enfants. L'un est parti, l'autre resté, à l'instar de ces couples qui se séparent. Seulement voilà : Pascal Dessaint raconte une souffrance enfermée dans un cercle vicieux. Son histoire se répète de génération en génération. Il y ajoute une touche ornithologique tout juste mâtinée de culture littéraire et cinématographique. La ville prend forme sous sa plume ciselée. Les phrases ont la sécheresse des descriptions vécues. Quelques images y font des immixtions surprenante. Il y a cette volonté d'une juste tonalité. Le romancier prend de la distance avec ce qu'il narre comme s'il était un spectateur assis quelques mètres plus loin écoutant ce qu'ont à se dire ces frères qui peu à peu se rapprochent et finissent par descendre tout en retrouvant certains de leurs automatismes d'antan. Le titre de la nouvelle fait référence à un film qui s'intéresse à un trapéziste toulousain dont la rumeur dit qu'il a été un ascendant de leur famille. C'est bien entendu faux, mais cela n'empêche pas que durant leurs vies respectives, ils ont tous les deux vécu de manière fort instable, comme entre deux cordes au-dessus d'un gouffre sombre et menaçant. Une tranche de vie pas si désabusée qui met en avant le manque parfois criant de communication au sein d'une famille. Sobre et efficace.

Citation

Elle était entièrement nue. Ses jambes écartées indiquaient une heure approximative.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 08 juillet 2014
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