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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Grenot
Paris : Le Seuil, mai 2014
504 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-104554-3
Retour sans force
À Niceville, Rainey Teague, l'enfant enterré vivant et sauvé in extremis, est toujours sous la bonne garde du policier Nick Kavanaugh, mais également suivi par d'étranges phénomènes. Et si la puissance maléfique immémoriale qui hante la Fosse du Cratère et son lac était toujours à ses trousses ? Et si celui qu'il appelle Néant le possédait partiellement ? De leur côté, les services secrets chinois n'ont pas cessé de s'intéresser à ce qui a été dérobé lors du spectaculaire cambriolage de la First bank — mais après l'accident qui a détruit un avion bourré d'agents secrets, leurs priorités ont quelque peu évolué. Quant aux responsables du casse, ils se disputent toujours le magot. Enfin, qui est cette silhouette spectrale qui traverse les miroirs ?
Deuxième roman de Carsten Stroud et encore le même constat : on a l'impression que plusieurs intrigues sont mêlées sans trop de souci de cohérence — et après avoir dispersé des informations à dose homéopathique, le tout se clôt sur le traditionnel "à suivre"... Pourtant, une fois de plus, on ne peut dire que l'auteur bâcle ou manque de talent : il n'y a qu'à voir la maestria avec laquelle il gère une scène de poursuite en voiture digne de Mad Max (hommage ?) et ses touches d'humour noir font mouche. Simplement, à force d'accumuler les scènes à faire, on clôt ces cinq cents pages avec à peine une vague idée de ce qu'on nous a raconté et l'impression que ce qui s'annonce comme une trilogie pourra durer indéfiniment (il y a toujours les séquelles, les histoires dérivées, les deuxièmes trilogies, etc.) tant qu'on rajoute des éléments sans forcément résoudre ce qui a été posé précédemment, au risque que, faute de but narratif préalable, le tout se finisse en queue de poisson, façon Lost. Sale affaire...
Citation
Pas de chats à l'horizon. Ils accouraient généralement d'une démarche chaloupée ou se pressaient contre la porte quand il rentrait. Non pour témoigner leur amour ou quelque forme d'affection, mais simplement parce qu'aucun d'entre eux ne savait se servir d'un ouvre-boîte.