Contenu
Poche
Inédit
Tout public
166 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-84219-460-4
Coll. "Le Poulpe", 261
Le Poulpe
Ce qu'il faut savoir sur la série
Le Poulpe est un personnage libre, curieux, contemporain. C'est quelqu'un qui va fouiller, à son compte, dans les failles et les désordres apparents du quotidien.
Quelqu'un qui démarre toujours de ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde. Ce n'est ni un vengeur, ni le représentant d'une loi ou d'une morale, c'est un enquêteur un peu plus libertaire que d'habitude, c'est surtout un témoin.
Le retour de l'orchidoclaste
Le Poulpe est un orchidoclaste, un casseur de couilles, comme il se définit lui-même. Il n'en demeure pas moins un grand amateur de bières. Inactif, il est embauché par Gérard, de la Sainte-Scolasse, pour écumer le grand Nord à la recherche de nouveaux jus de houblon. Gabriel Lecouvreur découvre la vie des péniches de l'Escaut, la joie du passage des écluses, et des morts que l'on y repêche. Rien de tel pour dérouiller un Poulpe qu'une visite dans une usine sidérurgique où un autre mort a été découvert. "Un mort, c'est un mort. Deux morts c'est un monstre caché quelque part." Telle pourrait être la devise d'un Poulpe qui cherche un lien évident entre les deux affaires.
De péniche en chambre d'hôtes, il traine ses baskets pendant que Chéryl traine, elle, dans les pattes d'un Apollon. Dans leur couple, c'est de bonne guerre. Et puis lui aussi va un temps errer dans les bras d'une autre. L'un des morts est un biologiste japonais. Il avait fait une découverte sur les arabettes mutantes (des plantes du cru qui ont un peu trop vite évolué) de Mortagne-du-Nord qu'évidemment le monde des honnêtes gens ne devait pas connaître. Une histoire en toile de Boudin orchestrée par le PD-G de Planifan. Le Poulpe tente de démêler tout ça et s'en veut un peu de ne plus avoir son flair d'antan quand la vérité était au coin des bistrots.
Surprenant retour de Jean-Bernard Pouy, qui contourne une règle qu'il avait édicté : à savoir qu'un auteur ne pouvait qu'écrire un Poulpe (c'est La Petite écuyère a cafté qui avait lancé le Poulpe en 1995). Avec Cinq bières deux rhums, il signe une des aventures les plus sensibles du Poulpe. On retrouve l'écrivain de ses grandes heures, capable de nous mettre de la poésie et de la chienlit plein la face. Une histoire rondement menée, avec tout plein de nostalgie. Assurément un des meilleurs épisodes de la série. On ne peut quand même s'empêcher de regretter certains moments de facilité où Pouy nous égrène des blagues à deux centimes d'euros juste pour meubler.
On en parle : 813 n°105 |La Tête en noir n°139
Citation
Il n'y a que dans les hôtels qu'on téléphone assis sur le bord d'un lit.