Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne-Sylvie Homassel
Paris : Belfond, mars 2014
318 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7144-5610-6
Coll. "Noir"
A cop and his dog
Robert Crais a construit une série policière autour d'un détective privé et de son adjoint, homme qui incarne le côté plus sombre de l'aventure. Mais à côté de cette série, le voilà qui écrit un "stand alone" autour d'un thème classique, quasi formaté, comme calibré pour l'adaptation cinéma. Prenons deux "héros" blessés par la vie. Version classique, un policier qui sort du coma après une fusillade avec des truands, fusillade au cours de laquelle sa coéquipière a trouvé la mort. À présent, il veut retrouver les assassins, mais tout cela cache une sombre histoire et il a l'impression que des policiers sont impliqués, ne serait-ce que parce que les truands ont été renseignés. Version plus moderne : l'autre héros n'est pas un humain, mais Maggie, une chienne qui sert dans l'armée pour découvrir des explosifs. Avec son instructeur, elle a été attaquée par d'affreux islamistes qui ont tué son maître. Blessée, elle est soignée et doit se refaire une santé avant d'intégrer la brigade canine. Évidemment, le policier est affectée à la même brigade et les deux écorchés de la vie doivent apprendre à travailler ensemble. Alors qu'il commence son enquête, le flic (appelons-le Scott) soulève des lièvres assez embêtants et gène beaucoup de personnes. Aussi, très vite, l'un de ses témoins est abattu et lui même suspecté... Les personnages secondaires sont eux aussi dressés en quelques coups de crayon rapides et typiques : la femme flic qui croit au complot décrit par le héros, des petits voleurs qui savent la vérité sur la fusillade mais ne veulent pas parler, le chef des instructeurs de chiens, bourru, sévère mais juste et sentimental, la propriétaire de la maison du policier qui l'aime bien. Les méchants vraiment très pourris... Évidemment le métier de Robert Crais, le style classique, rapide et nerveux, la facilité à dresser une situation, un portrait, et à nous placer dans les pensées de l'animal, sauvent le roman du désintérêt, mais sans vraiment emporter une quelconque conviction. Dans les dernières lignes de la quatrième de couverture, on lit que le roman est en voie d'adaptation par le producteur d'Hunger games. Bizarrement, on n'est guère surpris.
Citation
Maggie dansait d'une patte sur l'autre, inquiète, prête au départ. Ses poils se hérissèrent le long de sa colonne vertébrale, des épaules à la queue ; le goût du sang lui vint à la gueule.