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Inédit
Tout public
Trois points, c'est tout
Une épée appartenant à La fayette est volée. L'auteur du larcin est retrouvé mort puis l'épée est restituée. L'affaire pourrait être des plus banales sauf que tout se complique lorsque l'on découvre que l'arme recélait une minuscule cachette. La question de savoir ce qui s'y cachait s'impose alors. Évidemment, la réponse se situe dans le passé et dans la lutte éternelle que se livrent les vrais francs-maçons et Le Serpent d'émeraude, une secte dégénérée, qui comme toute secte dégénérée, fomente des complots partout (elle serait à l'origine de la Saint-Barthélémy), vend des armes pour assouvir sa méchanceté et crée des bijoux qui doivent contrôler les grandes puissances de ce monde. Accessoirement, comme dominer le monde ne prend qu'une partie du temps, les chefs de la secte se livrent à des rites sataniques classiques : égorgements d'enfant (cela tombe bien, il y a plein de Roumains qui traînent dans les rues), éjaculation sur des vierges (on se demande combien il en reste dans notre monde) et messes noires après prêtres défroqués.
Comme l'enquête dans le temps présent traîne un peu en longueur, Jean-Michel Roche nous offre deux flash-back assez longs sur la Révolution et la Restauration pour présenter les ancêtres des francs-maçons aux prises avec d'autres membres de la secte (quoi que le doute plane : le véritable chef est peut-être immortel). Pour lutter contre cette longueur, l'auteur y adjoint une espionne qui joue un double, voire un triple jeu, et qui se livre à des ébats saphiques méritoires ainsi qu'un gars de l'Est qui surveille le tout pour des mafias étrangères qui voient d'un mauvais œil la concurrence de la secte.
La Pierre de sang pourrait raviver les souvenirs de nos jeunesses, lorsque les feuilletons romanesques ou télévisés jouaient avec les Templiers, les cathares et autres compagnons de Jéhu, mais le style reste un peu terne pour les grandes envolées lyriques des feuilletonistes, et l'intrigue se cantonne à une suite d'événements racontés platement, vécus par des personnages qui n'ont pas grande consistance.
Citation
Le corps fut envoyé à l'I.M.L. qui devait commencer à une réception chez l'ambassadeur, les rochers de chocolat en moins.