L'Ombre d'une autre vie

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Roman - Thriller

L'Ombre d'une autre vie

Psychologique - Vengeance - Assassinat MAJ lundi 25 août 2014

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 16,95 €

Agnès Ruiz
Paris : Hugo, avril 2014
397 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7556-1457-2

Ombre d'un roman

Alicia Vartell a quitté sa petite ville pour Boston après avoir été violée par deux hommes. Elle y travaille maintenant comme caissière et a peur de tout. Si elle a failli nouer une relation avec son voisin Irvin rien ne s'est réellement concrétisé. Un jour, elle croise la route de l'un des riches notables bostoniens. Elle reconnait en lui son violeur, et abat son complice avant de mourir. Benjamin, son fils, qui s'était éloigné d'une mère un peu dérangée, lit son journal intime et veut continuer la vengeance. Pour ce faire, il se noue d'amitié avec la fille du riche notable, lui toujours en vie. Pendant ce temps, Irvin, l'ancien voisin, est tombé amoureux d'une femme aveugle. Mais l'aime-t-il vraiment ? L'ombre du doute plane d'autant plus qu'un tueur en série de femmes handicapées sévit. La vérité se trouve peut-être dans la petite ville d'origine d'Alicia...
Il y a de quoi écrire un suspense haletant avec des éléments de départ ainsi constitués mais ce n'est pas l'idée d'Agnès Ruiz. Construit de manière chronologique, comme une tragédie mélodramatique, le roman avance en se concentrant sur Alicia, présentée comme folle, puis la quête du fils, puis le voyage vers la petite ville et les relations amoureuses de Benjamin et de son ami. Des scènes de suspense sont esquissées puis abandonnées comme lorsque Irvin quitte la maison, et que sa compagne aveugle prend un bain et entend des bruits dans la cuisine. Elle l'appelle. La scène s'arrête-là et nous n'en saurons jamais plus, si ce n'est que quelques pages plus loin nous retrouverons la jeune femme vivante. Alors que l'auteur bâtit tout le squelette d'un suspense, elle ne donne jamais la chair qui l'accompagne. Tous les effets tombent à plat : la recherche d'un cadavre enterré au pied d'un arbre, un tueur caché dans la maison, la pression d'une femme voulant se venger, le fils face à ceux qu'il croit être le bourreau de sa mère, et la folie de la mère ne sont qu'une suite de moments de suspense qui ne se concrétisent jamais. De même, de nombreux dialogues coupent, sans vraiment intéresser, les rares moments d'action, dans un style qui reste aussi plat que l'intrigue.

Citation

En arrivant au poste de police, il se gara un peu maladroitement. L'une des roues arrière était sur le trottoir, mais il ne refit pas sa manœuvre.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 25 août 2014
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