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Grand format
Inédit
Tout public
Privés... de tout
Il peut arriver que l'on se rende à une fête. À peine arrivé, on est bien accueilli, on s'installe, on prend un verre (à la différence d'un des deux personnages de ce roman pour qui la bouteille semble être l'unité de base de toute consommation). Pourtant, au bout d'un moment, alors que la musique est correcte, que les amuse-gueules sont là, l'on sent bien qu'on est de trop, que quoi qu'il se passe, on va se retrouver exclu de la fiesta. C'est un peu la même chose avec ce livre : visiblement, les deux auteurs qui écrivent sous le nom de Joël-Étienne se sont amusés comme des gamins en se renvoyant les chapitres comme autant de balles, à présenter deux personnages qui sont fous d'amour l'un pour l'autre mais qui ne le disant pas semblent se détester. Au départ, détectives privés au sein de l'agence Bêta du Scorpion chargés d'affaires plus ou moins glauques (la disparation de viande dans une boucherie par exemple), Antartica la Mitée et Fuck du Brouillard ont la chance de dégoter une affaire qui promet : le cadavre d'un homme nu, vêtu de ses seuls chaussures jaunes, retrouvé dans une poubelle, après avoir été castré. Mais, entre des lettres anonymes, une veuve éplorée, son frère aux idées saugrenues, un mort aux mœurs multiples, une concierge, quelques travestis, des wagons d'alcool, des gueules de bois... on apprendra surtout que les deux détectives se sont rencontrés en voulant acheter le même exemplaire d'une revue ! Le mort s'appelant Personne (d'où le jeu de mots du titre), la réponse est évidement j'ai tué personne ! De même la quatrième de couverture, prise au premier degré (mais y en a-t-il un autre ?) devrait dissuader les acheteurs éventuels. C'est assez rare pour être signalé.
Citation
Fuck griffonna l'adresse sur le dos de sa main, le téléphone au poignet et la somme reçue sur l'avant-bras.