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Grand format
Inédit
Tout public
354 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-36890-136-6
Coll. "Rives noires"
Actualités
Super-Ment
Sale affaire pour le lieutenant de police Marco Benjamin : le meurtre particulièrement atroce d'une adolescente lui tombe sur les bras alors que lui-même sombre dans la déprime. De plus, sa fille a l'âge des victimes potentielles du meurtrier ! À bout, il donne libre court à ses idées noires en créant sur Internet "Suicide-man", le super-héros dépressif aux mises en scènes macabres. C'est cet avatar qui va lui permettre de recevoir une aide inattendue... Et le mettre sur la trace d'un gourou (coucou paloma) aux étranges dons prémonitoires qui se nomme Ismaël...
Ancienne découverte de la "Série noire" gallimardienne - il y a presque vingt ans, tout de même -, réalisateur d'Une vie de chat et de nombreux courts métrages, Alain Gagnol est un peu passé inaperçu littérairement parlant. Ce roman est plus un texte d'ambiance, au ton décalé et ironique (malgré l'horreur des crimes commis), suivant son personnage lunaire entre deux errances. Même si on évoque la silhouette du tueur en série, il ne faut pas s'attendre aux gros effets du hou-fais-moi-peur (hormis une scène angoissante plutôt réussie), mais plutôt de suivre un personnage du début à la fin à travers une écriture qui témoigne d'une évidente influence de l'autre révélation de la "Série noire" de son époque qu'est Daniel Pennac et de son œuvre autour de Benjamin Malaussène. Ce roman au goût très années 1990 ne révolutionnera pas le genre (et n'en a pas l'ambition), mais s'avèrera d'une lecture plus que distrayante. Ce qui est déjà beaucoup !
Citation
J'avais en fait l'impression d'entendre un dialogue tout droit sorti d'un film américain. Ils balancent toujours ce genre de baratin assis autour d'une table, en sirotant des cafés dans des gobelets en carton. Et combien le tueur est intelligent, ses problèmes avec sa mère, son Q.I. supérieur à la moyenne. On avait tous vu tellement de polars américains qu'on aurait pu se passer de son discours, on avait déjà la bande-son calée au fond de nos oreilles. Le psy en remit quand même une couche, ce qui acheva de le décrédibiliser à nos yeux.