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Tout public
Marseille dégueulasse
Côté pile, il y a le Marseille de la Canebière, du Vieux port, du Stade vélodrome, de la gouaille et du soleil. Côté face, il y a le Marseille des clubs interlopes, des petits trafics, des gangs et c'est évidemment celui-là sur lequel se penche Olivier Panchot. Il imagine Alex (Jalil Lespert) revenant dans la Cité phocéenne pour retrouver Katia, qu'il a toujours aimée (Sabrina Ouazani). Mais il est parti à la suite de la mort d'un membre éminent de la mafia corse et son retour ne passe pas inaperçu. Et en quatre ans, les choses ont changé : son père n'est plus le caïd d'hier, les Corses et les Arabes règnent sur la ville. L'arrivée d'Alex va tout dynamiter... Le film, lui, ne dynamitera pas le genre, c'est un polar à la trame très classique qui parle de vengeance, de famille, de fidélité, et des cicatrices jamais refermées de la guerre d'Algérie. S'il se laisse regarder avec un certain plaisir, il ne surprend pas assez pour laisser un souvenir impérissable. Surtout que Jalil Lespert, en ex-légionnaire hanté par ses souvenirs de guerre, est coincé dans un registre mutique et ne dégage jamais vraiment d'émotion. Heureusement, Tcheky Karyo, comme toujours, bouffe l'écran avec une présence ébouriffante. Et Hiam Abbass, Mahmed Arezki et Sabrina Ouazani sont là pour illuminer ce Marseille côté sombre.
Marseille, de guerre lasse (94 min.) : réalisé par Olivier Panchot sur un scénario de Cédric Anger & Olivier Panchot. Avec : Jalil Lespert, Tchéky Karyo, Hiam Abbass, Mhamed Arezki, Sabrina Ouazani, Jean-Marie Winling...
Bonus. : Interviews d'Olivier Panchot, Jalil Lespert & Tcheky Karyo. Bande-annonce.
Citation
Un jour, tu vas te faire fumer parce que t'es pas un voyou.