N'éteins pas la lumière

L'amour rend aveugle dit-on. Dans le cas de Liz, les coups et les menaces font d'elle une loque, physiquement, affectivement ; mais ce qu'Arvid essaie désespérément d'écraser - sa foi en la bonté universelle, l'amour pur, un ciel plein d'étoiles - ne fait que s'endurcir, à chaque coup de poing.
Heine Bakkeid - Nous n'allons pas nous réveiller
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jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Thriller

N'éteins pas la lumière

Psychologique - Chantage MAJ vendredi 06 mars 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,4 €

Bernard Minier
Paris : Pocket, février 2015
704 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-25510-3
Coll. "Thriller"

Actualités

  • 19/07 Prix littéraire: Finalistes 2015 des Balais d'or
    Le Concierge masqué sur son blog a dévoilé ses finalistes des Balais d'or. Cette année, ils sont déclinés en deux catégories : le Prix Balai d'or, qui récompense un roman de genre policier d'un auteur plus ou moins confirmé et qui a accepté de répondre aux questions du compère de service (l'équivalent masculin de la commère) ; le Prix Balai d'or de la découverte, qui récompense tout pareillement un roman de genre policier d'un auteur novice ayant subi les mêmes sévices. Les sélections de douze ouvrages ont été établies à l'issue d'un premier tour contrôlé par Geneviève Van Landuy et Richard Contin, et mêlent romans étrangers et francophones sans aucune distinction. Les jurés ont rendez-vous le 26 septembre 2015 à partir de 19 heures à l'Auberge Notre-Dame de Paris pour un ultime vote qui sera dévoilé le 28 novembre à la Bibliothèque Parmentier (Paris). A priori, les deux lauréats se verront remettre chacun une œuvre d'art. Dans le premier cas, c'est une certitude car il s'agit d'une toile du peintre havrais Dominique Lafosse. Il incombe d'ajouter que son nom sera gravé sur le Trophée en bronze déjà existant, et qu'il en recevra un en verre (un peu à l'instar du trophée de Roland Garros) ; dans le second, il n'est fait nulle mention d'une telle récompense hormis la photographie en vignette d'un trophée, ce qui laisse à penser que l'heureux élu ne sera pas oublié. Rendez-vous en novembre afin d'en savoir plus !

    Finalistes 2015 du Prix du Balai d'or :
    - Adieu demain, de Michaël Mention (Rivages, "Noir") ;
    - Poubelle's Girls, de Jeanne Desaubry (Lajouanie) ;
    - La Malédiction de Norfolk, de Karen Maitland (Sonatine) ;
    - Reflex, de Maud Mayeras (Anne Carrière) ;
    - Quand les anges tombent, de Jacqus-Olivier Bosco (Jigal, "Polar") ;
    - N'éteins pas la lumière, de Bernard Minier (XO) ;
    - Une terre d'ombre, de Ron Rash (Le Seuil, "Cadre vert") ;
    - Les Neuf cercles, de Roger Jon Ellory (Sonatine) ;
    - À mains nues, de Paola Barbato (Denoël, "Sueurs froides") ;
    - Nos disparus, de Tim Gautreaux (Le Seuil, "Cadre vert") ;
    - Après la guerre, de Hervé Le Corre (Rivages, "Thriller") ;
    - La Porte du Messie, de Philip Le Roy (Le Cherche midi, "Thriller").

    Finalistes 2015 du Prix du Balai d'or de la découverte :
    - X, de Sébastien Teissier (Nouveau monde) ;
    - Une terre pas si sainte, de Pierre Pouchairet (Jigal, "Polar") ;
    - Hors la nuit, de Sylvain Kermici (Gallimard, "Série Noire")
    - Les Écorchés vifs (Les Rédempteurs), d'Olivier Vanderbeq (Amalthée) ;
    - Les Belges reconnaissants, de Martine Nougué (Le Caïman, "Polars") ;
    - Les Roses volées, d'Alexandre Geoffroy (Ex Æquo, "Rouge") ;
    - Le Bal des hommes, d'Arnaud Gonzague & Olivier Tosseri (Robert Laffont) ;
    - Ravensbrück mon amour, de Stanislas Petrosky (Atelier Mosésu) ;
    - Burn-Out, de Didier Fossey (Flamant noir) ;
    - L'Heure du chacal, de Bernhard Jaumann (Le Masque, "Grand format") ;
    - Beau temps pour les couleuvres, de Patrick Caujolle (Le Caïman, "Polars")
    - Aux animaux la guerre, de Nicolas Mathieu (Actes Sud, "Actes noirs").
    Liens : La Malédiction du Norfolk |Quand les anges tombent |Une terre d'ombre |Les Neuf cercles |Après la guerre |La Porte du messie |Une terre pas si sainte |Les Roses volées |Burn-out |L'Heure du chacal |Beau temps pour les couleuvres |Aux animaux la guerre |Ravensbrück mon amour |À mains nues |Jeanne Desaubry |Karen Maitland |Jacques Olivier Bosco |Ron Rash |Roger Jon Ellory |Hervé Le Corre |Philip Le Roy |Pierre Pouchairet |Alexandre Geoffroy |Didier Fossey |Patrick Caujolle |Paola Barbato

Respiration de la haine

Toulouse, à l'approche de Noël. Pendant que le policier Martin Servaz soigne sa dépression, l'animatrice radio Christine Steinmeyer est accusée en direct sur l'antenne d'avoir laissé quelqu'un se suicider. Ce n'est que le début d'une campagne de harcèlement où des inconnus s'introduisent jusqu'à chez elle — et s'ingénient à détruire méticuleusement sa vie entière, allant jusqu'à planter de faux courriels pour lui faire perdre son emploi. Quelle peut être la raison d'un tel acharnement ? De son côté, un inconnu envoie à Servaz une invitation dans la chambre d'un grand hôtel de Toulouse. Chambre où, apprend-il, s'est suicidée une artiste un an plus tôt. Peu à peu, Servaz acquiert la certitude que si la jeune femme s'est bien supprimée, on l'y a probablement poussé. Son enquête va lui permettre de découvrir ses liens avec le programme spatial — qui employait Leo, l'ex de Christine...
À un thriller industriel, on demande avant tout de distraire, ce que celui-ci réussit à peu près. Depuis Alfred Hitchcock, la situation du faux coupable harcelé par un inconnu acharné à le détruire est l'un des classiques du genre et fonctionne toujours du moment qu'elle soit bien amenée, et on ne peut que suivre cette malheureuse que tout accuse et qui n'a rien de trop parfait, contrairement à certains protagonistes de ce genre de roman. Le problème est toujours le même : à sept cents pages (mâtin !), l'ensemble finit tout de même à s'essouffler en cours de route, les persécutions de notre héroïne s'accumulant peut-être un peu trop, et comme souvent, au final, si la toile d'araignée complexe tissée autour de l'animatrice tient debout, le mobile s'avère des plus simplistes (et n'a pas grand-chose à voir avec le postulat de départ). Il faut quand même passer sur quelques trous en invraisemblance (Servaz semble quasiment extra-lucide par moments !), mais puisqu'il y a un public pour les gros pavés... celui-ci est loin d'être le plus déshonorant et, en poche, fait presque figure de bonne affaire.


On en parle : Lire n°434

Citation

Quinze ans après la diffusion de leur dernière émission, ses parents continuaient de recevoir des kilos de courrier chaque année. La célébrité était comme certains cancers : elle laissait des métastases partout.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 08 mars 2016
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