Missing : New York

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Roman - Policier

Missing : New York

Disparition - Procédure MAJ jeudi 19 mars 2015

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Don Winslow
Missing: New York - 2014
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Loubat-Delranc
Paris : Le Seuil, mars 2015
304 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-121311-9
Coll. "Policiers"

Actualités

  • 25/06 Prix littéraire: Sélections 2015 des GPLP
  • 28/03 Revue: L'Express publie sa sélection des 12 polars à lire sans plus tarder
    À la veille de l'incontournable manifestation littéraire Quais du polar à Lyon (rappelons au passage qu'il ne s'agit pas d'un quai, mais bel et bien de plusieurs et que le pluriel s'impose), L'Express nous révèle sa sélection par l'intermédiaire de Jérôme Dupuis, Éric Libiot, Marianne Payot et Delphine Peras. Le plus contradictoire dans cette sélection, est que le meilleur des ouvrages présentés n'est peut-être pas un polar (ni un roman noir, ni un thriller...), mais la biographie d'Elmore Leonard par Laurent Chalumeau ! Le romancier français, ancienne plume d'Antoine de Caunes à Canal+, n'a jamais caché son admiration pour l'un des meilleurs stylistes américains avide de détails sociétaux qui tuent. Placé dans la catégorie des auteurs de genre, celui qui avait eu le sacrilège d'écrire des romans western s'est éteint dernièrement. Laurent Chalumeau s'était déjà fendu d'un brillant article nécrologique dans la revue 813.
    Sinon, force est de constater que cette sélection répond à deux critères. Premièrement, des romans classiques d'auteurs confirmés (Dominique Sylvain, Michael Connelly, Pascal Dessaint, Don Winslow) qui ont ou non leur place ici. Mention spéciale à Don Winslow dont le roman est assurément l'un des plus mauvais qu'il a écrits. Deuxièmement, des maisons d'édition ou des collections qui doivent être poussées en avant au nom - peut-être - de l'originalité avec là aussi une réussite variée. Ainsi Catherine Bessonart ("L'Aube noire") et Dolores Redondo ("Mercure noir") offrent des romans qui ne sont pas inintéressants du tout. Tout comme Thomas Bronnec et ses Initiés (mais la "Série noire" de Gallimard n'a pas besoin d'être mise en avant ; elle pourrait cependant concourir au prix de la couverture qu'il ne faut pas faire). On regrettera l'absence d'ouvrage des éditions Métailié (surtout, mais d'autres comme Asphalte auraient mérité de placer un titre cubain ou pas !).
    Il y a beaucoup à dire sur les raisons et les pourquoi d'une sélection, voire d'un prix littéraire. Mais comme d'habitude, c'est à chacun de faire son choix (à partir d'autres choix ou non...). Dans le doute, demandez à votre libraire !

    Sélection 2015 de L'Express des 12 polars à lire sans plus tarder :
    - De chair et d'os, de Dolores Redondo (Mercure de France, "Mercure noir") ;
    - Dans la ville en feu, de Michael Connelly (Calmann-Lévy, "Robert Pépin présente...") ;
    - Elmore Leonard : un maître à écrire, de Laurent Chalumeau (Rivages, "Écrits noirs") ;
    - Les Roses noires, de Jane Thynne (Jean-Claude Lattès) ;
    - Les Réponses, d'Elizabeth Little (Sonatine) ;
    - Aqua tumulta, de Pierre Caron (Recto verso) ;
    - Une valse pour rien, de Catherine Bessonart (L'Aube, "L'Aube noire") ;
    - L'Archange du chaos, de Dominique Sylvain (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes") ;
    - Le Chemin s'arrêtera là, de Pascal Dessaint (Rivages, "Thriller") ;
    - Missing : New York, de Don Winslow (Le Seuil, "Seuil policiers") ;
    - Coup de chaud à la Butte-aux-cailles, d'Yves Tenret (La Différence, "Noire") ;
    - Les Initiés, de Thomas Bronnec (Gallimard, "Série noire").
    Liens : Les Réponses |Une valse pour rien |Coup de chaud à la Butte-aux-Cailles |Elmore Leonard |Michael Connelly |Laurent Chalumeau |Dominique Sylvain |Pascal Dessaint |Don Winslow |813 | Quais du Polar

L'Américain errant

Don Winslow revient au thriller procédurier avec une intrigue dure et un roman qui est aussi le premier volet d'une nouvelle série. Cette enquête de Franck Decker se lit d'une traite, va à l'essentiel non sans oublier quelques détours existentiels, mais est cependant écrite tel un roman étudié en "creative writing" avec passages obligés et donc attendus, et personnages légèrement trop caricaturaux. C'est bien dommage car il y a matière. Et l'auteur ne s'y est pas trompé lui qui privilégie et de loin son personnage principal au détriment des secondaires. L'accroche est bonne et surtout d'actualité. La disparition d'une petite fille métis qui jouait avec Magique, son cheval (l'objet est d'importance car il ne sera pas révélé aux médias). Les premières pages sont d'exception dans un pur roman policier procédurier avec méthode et statistiques. Le compte à rebours commence pour Frank Decker, détruit par l'incrédulité et le désespoir de la maman et aussi dans son couple. La première sait que la police ferait le maximum dans le cas où la fillette disparue serait blanche. Sa femme, avocate, observe son couple se déliter et en veut cruellement à son flic de mari de ne pas communiquer (avec l'évidente rengaine du flic qui se demande s'il doit alors dire la vérité de ses journées horrifiques de flic entier et intègre). Malgré de gros moyens, l'affaire n'est pas résolue alors qu'une seconde vient percuter la première (là, c'est une fillette blanche dont le corps sera rapidement découvert). Aussi, parce qu'il a promis de retrouver l'enfant, Frank Decker rend son insigne, passe à la banque récupérer ses économies, à sa maison prendre une vieille voiture et subir une ultime dispute, puis part à la recherche de la vérité. Le mythe du flic esseulé qui réussit là où les autres échouent a de beaux jours devant lui. Frank Decker ne sera pas en reste. Il surfe sur Internet, découvre une piste, puis deux (mais pas trois), écarte la première au détriment de la seconde (ah ! S'il avait eu l'œil au lieu du simple flair de flic), puis débarque à New York dans le monde de la photographie (presque de charme), des maisons closes pour riches détraqués et aussi du NYPD. Une nymphomane qui s'offre à lui nue, une fliquette des mœurs désabusée qui ne peut s'offrir à un Frank Decker passé à tabac, un photographe forcément tordu, un pervers sous les verrous, un mafieux à l'ancienne et quelques petites frappes sont là pour divertir le lecteur. Sans oublier un autre flic tendance gris. Le final est à la hauteur de cette intrigue avec un héros messianique amené à revenir. Heureusement, il y a ces fulgurances que l'on a apprécié dans les romans précédents de Don Winslow. Mais là, l'impression est que le romancier américain sacrifie aux demandes de son éditeur.

Citation

Je sais qu'on ne doit jamais haïr un groupe de personnes, mais je hais les accros à la meth. Désolé, mais c'est ainsi. Les accrocs à la meth ont brûlé tant de leurs neurones que, s'ils se présentaient au Congrès, ils seraient capables de se faire élire.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 14 septembre 2015
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