Contenu
Poche
Inédit
Tout public
264 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-264-06361-8
Coll. "Grands détectives", 4898
La pomme de discorde du Quercy
Séraphin Cantarel et Théodore Trélissac, son adjoint, sont en mission afin de déterminer si le musée d'art Sacré de Rocamadour, géré par l'évêché, doit passer sous le giron du ministère de la Culture. En soirée, Théo a entraîné son patron, plus que, réticent à un spectacle de cirque qui se termine tragiquement.
C'est le lendemain que les ennuis commencent. La pièce maîtresse du musée, la Pomme d'amour, pesant huit cent cinquante-cinq grammes d'or est volée... sans effraction. Christian Lassoure, le conservateur bénévole du musée, est effondré. De plus, il a reçu des menaces de mort, par billets anonymes. Dans les églises des villages qui entourent la cité mariale, les vols d'objets religieux se multiplient : un calice, un lutrin, un ostensoir... Mais le summum est atteint quand Séraphin qui, entre-temps a fait venir Hélène, son épouse, apprend qu'on a retrouvé le corps de Christian Lassoure au fond d'un gouffre. S'est-il suicidé, comme certains le pensent ou bien a-t-il été assassiné comme il en était menacé ? Sa mort ouvre grand la boite de Pandore, les ambitions de comploteurs aux intentions peu avouables.
Jean-Pierre Alaux sait susciter une ambiance, développer une atmosphère, faire découvrir un art de vivre autour de monuments ou de sites prestigieux. Après Albi, Cordouan, Reims, le Mont Saint-Michel, il prend pour décor de la nouvelle enquête de ses héros la cité mariale de Rocamadour, une "Citadelle de la foi". Parallèlement, il installe une intrigue raffinée, débutant en douceur puis montant imperceptiblement en tension jusqu'à une conclusion originale. Il excelle dans l'habillage de cette intrigue, dans les descriptions du cadre, donnant, avec un savoir qui ne se démet pas, une foultitude d'informations, de détails pratiques et historiques, d'anecdotes érudites ou truculentes.
Il use d'un humour subtil, tout en nuances tant dans le choix des expressions, des qualificatifs que des situations pittoresques où il place ses personnages. Le choix pour la composition de sa galerie de protagonistes secondaires est riche et judicieux. Il possède l'art de concevoir des personnages hauts en couleur, aux caractères superbement analysés et mis en action, aux profils si naturels.
Avec son couple de héros épicuriens, le romancier détaille la gastronomie locale, les établissements réputés pour la qualité de leurs services, de leur accueil. Il décrit, ainsi, une douceur de vivre, le goût pour des belles et bonnes choses, élaborées avec passion par des professionnels amoureux de leur métier. Mais, il raconte aussi les plaisirs "gratuits", comme la découverte de l'aube, le chatoiement des couleurs d'un lever de soleil, la douceur d'une atmosphère dans un jardin, au bord d'un massif de roses.
Jean-Pierre Alaux sait si bien rendre, à travers les nombreuses informations dont il émaille son récit, la beauté et les attraits du cadre de son roman, qu'il suscite une forte envie de constater de visu la réalité de l'atmosphère et de goûter également les plaisirs tant culturels que naturels des héros. Et, dans l'attente d'être sur place, la lecture du roman est un grand moment de plaisir.
Citation
Je crois que derrière le vol de notre Pomme se cache une sorte de complot. Ce musée, ce que les dépliants touristiques désignent sous le vocable de 'Trésor de Rocamadour', est, à mon avis, au centre de bien des convoitises, de querelles de personnes...