Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
270 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-3154-3
Coll. "Thriller"
Actualités
- 06/06 Prix littéraire: Sélections 2016 des Trophées de l'association 813
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2015 du Prix Polar Michel Lebrun
- 25/06 Prix littéraire: Sélections 2015 des GPLP
La liste officielle des GPLP vient tout juste d'être dévoilée. Fortes de onze romans francophones et de dix-sept étrangers, ces sélections sont marquées sous le sceau des éditions Rivages, Actes Sud, Le Seuil et Gallimard. On repère ci et là quelques perles venues d'ailleurs, et l'on se demande d'ailleurs si elle ne servent pas d'alibi. C'est ainsi que l'on peut joyeusement s'étonner de retrouver le romancier stylé suisse Joseph Incardona pour un petit ouvrage aux éditions Finitude. Étrangement, on ne voit pas comment la palme étrangère pourrait ne pas revenir au Perfidia de James Ellroy, mais quand on débusque le dernier mauvais opus de Don Winslow, on se dit aussi que tous les (dés)espoirs sont permis. Il est dommage que l'un des prix les plus ancestraux et respectés n'offre pas de choix plus osé et opte pour un classicisme forcené. Rendez-vous le 23 septembre afin de connaître les noms des deux lauréats.
Sélection 2014 du Grand prix de la littérature policière - roman français :
- Trait bleu, de Jacques Bablon (Jigal, "Polar") ;
- Une valse pour rien, de Catherine Bessonart (L'Aube, "L'Aube noire") ;
- Les Initiés, de Thomas Bronnec (Gallimard, "Série Noire") ;
- Personne n'en saura rien, de Sylvie Granotier (Albin Michel, "Spécial suspense") ;
- Derrière les panneaux il y a des hommes, de Joseph Incardona (Finitude) ;
- Hors la nuit, de Sylvain Kermici (Gallimard, "Série Noire")
- Au fer rouge, de Marin Ledun (Ombres noires) ;
- Trabadja, de Jean-Paul Nozière (Rivages, "Noir") ;
- L'Alignement des équinoxes, de Sébastien Raizer (Gallimard, "Série Noire") ;
- Adieu Lili Marleen, de Christian Roux (Rivages, "thriller") ;
- Des forêts et des âmes, de Éléna Piacentini (Au-delà du raisonnable).
Sélection 2014 du Grand prix de la littérature policière - roman étranger :
- La Vérité et autres mensonges, de Sascha Arango (Albin Michel, "Les Grandes traductions") ;
- Toutes les vagues de l'océan, de Victor del Árbol (Actes Sud, "Actes noirs") ;
- À mains nues, de Paola Barbato (Denoël, "Sueurs froides") ;
- Trame de sang, de William Bayer (Rivages, "Thriller") ;
- Perfidia, de James Ellroy (Rivages, "Thriller") ;
- Jackpot, de George Dawes Green (Le Livre de poche) ;
- L'Enfer de Church Street, de Jake Hinkson (Gallmeister, "Neonoir") ;
- Ne reste que la violence, de Malcom MacKay (Liana Levi, "Policier") ;
- Le Moineau rouge, de Jason Matthews (Le Cherche midi, "Thriller") ;
- Les Assassins de la 5e B, de Kanae Minato (Le Seuil, "Seuil policiers") ;
- Ratlines, de Stuart Neville (Rivages, "Thriller") ;
- Linda, de Leif G. W. Persson (Rivages, "Thriller") ;
- Le Bourreau de Gaudí, de Aro Sáinz de la Maza (Actes Sud, "Actes noirs") ;
- Finsterau, d'Andrea Maria Schenkel (Actes Sud, "Actes noirs") ;
- Retour à Watersbridge, de James Scott (Le Seuil, "Seuil policiers") ;
- Missing: New York, de Don Winslow (Le Seuil, "Seuil policiers") ;
- Dernier meurtre avant la fin du monde, de Ben H. Winters (Super 8).
Liens : Trait bleu |Une valse pour rien |Trabadja |Toutes les vagues de l'océan |Perfidia |L'Enfer de Church Street |Le Moineau rouge |Finsterau |Missing : New York |Dernier meurtre avant la fin du monde |Des forêts et des âmes |L'Alignement des équinoxes |À mains nues |Jacques Bablon |Sylvie Granotier |Joseph Incardona |Marin Ledun |Jean-Paul Nozière |Sébastien Raizer |Christian Roux |Éléna Piacentini |James Ellroy |Stuart Neville |Leif GW Persson |Andrea Maria Schenkel |Don Winslow |Paola Barbato
3e Symphonie en Reich mineur
Christian Roux vient d'écrire avec Adieu Lili Marleen un roman musical sur la musique, qui aborde de nombreux thèmes. L'auteur mêle petite et grande histoire, et insère des correspondances témoins d'une Allemagne qui sombre dans le nazisme et qui tue méthodiquement toute forme de culture. Mais son intrigue est contemporaine et des plus classiques. Dans Paris, Julien est un pianiste de bar qui vient de sortir de prison. Le lecteur apprendra très vite les raisons du pourquoi sur fond de passion du jeu, de drogue et de prêt d'argent. La monotonie de sa vie est bercée par trois personnes : Jean-Marc, le gérant du restaurant dans lequel il joue, Magali de Winter, une vieille dame qui lui demande de jouer "Lili Marleen" et qui laisse de généreux pourboires, et enfin Anna, une pute de luxe qui lui loue un appartement mitoyen du sien, et dont il est amoureux fou sans au début se l'admettre. Tout ce bel univers éclate lorsque Kamel refait surface. Kamel, c'est le mauvais gars de la cité qui lui a prêté de l'argent et qui entend récupérer sa mise au centuple. Un type pas facile aux manières expéditives. Julien se retrouve à jouer les pianistes sur le yacht d'un milliardaire russe pour des fils de magnats allemands sur un Steinway & Sons 1916. Là, il retrouve l'accordeur et... Magali de Winter. De ces retrouvailles découleront trois meurtres, un suicide, des embrouilles ainsi qu'une longue quête. Christian Roux s'est beaucoup documenté avant d'écrire son ouvrage au point de conseiller la lecture des Voies étouffées du troisième Reich, Enartete Musik, d'Amaury du Closel (Actes Sud). Et la partie historique de son intrigue (avec un foisonnement de noms et de faits) incite à ce genre de lecture. Après, les affres de son héros sont assez classiques, mais la construction est intelligente et maîtrisée. Il réussit à instiller le doute chez son lecteur et chez son protagoniste. Surtout, les ingrédients sont réunis pour une belle aventure humaine contemporaine - avec un brin de misérabilisme puis de révolte chez ce Julien auquel on a envie de dire pas mal de choses. L'aspect simpliste de la prostituée que l'on entend sauver est éludé par un monologue acerbe et pourtant pragmatique d'Anna. Pour Julien, l'acceptation de son sort passera par la compréhension d'une machination à laquelle il a été intégré contre son gré. Christian Roux renoue avec la veine romanesque de ses débuts. Il est passé chez Rivages en grand format. À la lecture de cet Adieu Lili Marleen, on comprend mieux pourquoi.
Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun 2015
Citation
Les enfants des bourreaux sont-ils comptables des saloperies commises par leurs pères ?
S'ils en acceptent les bénéfices, oui. Je n'ai aucun doute sur cette question. Inclure la notion de responsabilité morale dans les héritages reçus me semblerait assez juste.