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Grand format
Inédit
Tout public
270 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-3154-3
Coll. "Thriller"
Actualités
- 06/06 Prix littéraire: Sélections 2016 des Trophées de l'association 813
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2015 du Prix Polar Michel Lebrun
Samedi 27 juin, les jurés du Prix Polar Michel Lebrun se sont réunis afin d'établir la dernière sélection d'une récompense qui fêtera cette année sa trentième édition. Une cinquantaine d'ouvrages francophones avaient été retenus. Neuf finalistes ont été révélés. Un dixième pourrait prochainement faire son apparition. Jean-Claude Vallejo tient à souligner : "Une mention particulière pour Pukhtu de DOA (Gallimard, "Série Noire") qui aurait pu figurer dans cette sélection, mais le deuxième volume étant annoncé pour l'automne, il a été décidé de le mettre en réserve pour 2016 (l'ensemble des deux volumes sera alors pris en compte)." Le 19 septembre le lauréat sera choisi. La remise du prix aura elle lieu le samedi 12 décembre, sûrement à la librairie Doucet du Mans, qui est partenaire tout comme le festival La 25e Heure. Le parrain qui officiera pour l'occasion sera Jean-Bernard Pouy.
Sélection 2015 du Prix Polar Michel Lebrun :
- L'Échiquier du Temple, de Jean-Luc Aubarbier (Critic) ;
- Grossir le ciel, de Franck Bouysse (La Manufacture de livres) ;
- La Route de Santa-Anna, de Serge Brussolo (Le Masque) ;
- Kif, de Laurent Chalumeau (Grasset) ;
- Les Amazoniques, de Boris Dokmak (Ring) ;
- Derrière les panneaux il y a des hommes, de Joseph Incardona (Finitude) ;
- Or noir, de Dominique Manotti (Gallimard, "Série Noire") ;
- Adieu, Lili Marleen, de Christian Roux (Rivages, "Thriller") ;
- Voici le temps des assassins, de Gilles Verdet (Jigal, "Polar")
Liens : Or noir |Voici le temps des assassins |Grossir le ciel |La Route de Santa Anna | D.O.A. |Jean-Bernard Pouy |Franck Bouysse |Serge Brussolo |Laurent Chalumeau |Boris Dokmak |Joseph Incardona |Dominique Manotti |Christian Roux |Gilles Verdet - 25/06 Prix littéraire: Sélections 2015 des GPLP
3e Symphonie en Reich mineur
Christian Roux vient d'écrire avec Adieu Lili Marleen un roman musical sur la musique, qui aborde de nombreux thèmes. L'auteur mêle petite et grande histoire, et insère des correspondances témoins d'une Allemagne qui sombre dans le nazisme et qui tue méthodiquement toute forme de culture. Mais son intrigue est contemporaine et des plus classiques. Dans Paris, Julien est un pianiste de bar qui vient de sortir de prison. Le lecteur apprendra très vite les raisons du pourquoi sur fond de passion du jeu, de drogue et de prêt d'argent. La monotonie de sa vie est bercée par trois personnes : Jean-Marc, le gérant du restaurant dans lequel il joue, Magali de Winter, une vieille dame qui lui demande de jouer "Lili Marleen" et qui laisse de généreux pourboires, et enfin Anna, une pute de luxe qui lui loue un appartement mitoyen du sien, et dont il est amoureux fou sans au début se l'admettre. Tout ce bel univers éclate lorsque Kamel refait surface. Kamel, c'est le mauvais gars de la cité qui lui a prêté de l'argent et qui entend récupérer sa mise au centuple. Un type pas facile aux manières expéditives. Julien se retrouve à jouer les pianistes sur le yacht d'un milliardaire russe pour des fils de magnats allemands sur un Steinway & Sons 1916. Là, il retrouve l'accordeur et... Magali de Winter. De ces retrouvailles découleront trois meurtres, un suicide, des embrouilles ainsi qu'une longue quête. Christian Roux s'est beaucoup documenté avant d'écrire son ouvrage au point de conseiller la lecture des Voies étouffées du troisième Reich, Enartete Musik, d'Amaury du Closel (Actes Sud). Et la partie historique de son intrigue (avec un foisonnement de noms et de faits) incite à ce genre de lecture. Après, les affres de son héros sont assez classiques, mais la construction est intelligente et maîtrisée. Il réussit à instiller le doute chez son lecteur et chez son protagoniste. Surtout, les ingrédients sont réunis pour une belle aventure humaine contemporaine - avec un brin de misérabilisme puis de révolte chez ce Julien auquel on a envie de dire pas mal de choses. L'aspect simpliste de la prostituée que l'on entend sauver est éludé par un monologue acerbe et pourtant pragmatique d'Anna. Pour Julien, l'acceptation de son sort passera par la compréhension d'une machination à laquelle il a été intégré contre son gré. Christian Roux renoue avec la veine romanesque de ses débuts. Il est passé chez Rivages en grand format. À la lecture de cet Adieu Lili Marleen, on comprend mieux pourquoi.
Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun 2015
Citation
Les enfants des bourreaux sont-ils comptables des saloperies commises par leurs pères ?
S'ils en acceptent les bénéfices, oui. Je n'ai aucun doute sur cette question. Inclure la notion de responsabilité morale dans les héritages reçus me semblerait assez juste.