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Grand format
Inédit
Tout public
258 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-207-11791-0
Coll. "Sueurs froides"
Harry du 9-4
Mako est un flic à l'ancienne - entendez par là qu'il a ses manières forcément peu orthodoxes et qu'il est du genre solitaire - du 94 mis sur une sale affaire, celle d'une jeune fille violée et laissée pour meurtre. Le même soir, Steve Morel, un nazillon violent, se serait tiré une balle, mais des indices pointent vers un meurtre. Il est certain que personne ne regrettera une ordure pareille, pense Mako, au grand dam de son jeune équipier. Est-ce le père du nazillon qui l'a tué ? Et sa fille Angy s'installe presque à demeure chez le vieux flic, lequel a fort à faire car un inconnu semble avoir entrepris de débarrasser le Val-de-Marne de ses dealers. Pour la police du 9-4, la course contre la montre commence... Charlie Delta Charlie est exactement le genre de polar noir, sec, nerveux et dégraissé que l'on a l'habitude de lire chez Jigal sous la plume de Gilles Vincent ou de Jacques Olivier Bosco depuis qu'ils ont remis au goût du jour le genre dur à cuire adapté à notre monde. Ça tombe bien, vu que sur k-libre on apprécie beaucoup ces deux auteurs. Il s'en passe des choses dans ces deux cent soixante pages aux nombreux personnages - on pense également parfois à l'excellent Jan Thirion -, mais où Laurent Guillaume va droit à l'essentiel, tant dans des portraits très réussis (avec un accessit pour Angy l'adolescente, crédible sans tomber dans le cliché, ce qui n'est pas facile) avec un petit plus : ce décor du Val-de-Marne bien connu de l'auteur qui donne à l'ensemble une touche de crédibilité bien venue. Cerise sur le gâteau, l'ensemble est ponctué de scènes d'action jamais envahissantes, mais pêchues, à l'instar d'un finale digne d'un Inspecteur Harry. Une belle recrue pour la collection "Sueurs froides" des éditions Denoël qui renaît de ses cendres pour notre plus grand plaisir et la confirmation que La Manufacture de livres, l'ancien éditeur de Laurent Guillaume, est un révélateur de talents...
Citation
Il avait un léger accent espagnol et prétendait venir d'Amérique du Sud, du Venezuela plus précisément, la patrie de Chavez. Jimmy n'était pas vraiment certain qu'il vienne de là-bas, mais tout le monde l'appelait Caracas, alors il se disait qu'il y avait peut-être du vrai là-dedans..