L'Inciseur

Le problème, avec ces gens-là, c'est qu'ils pensent toujours qu'ils vont finir par s'en tirer. Que le monde est à eux. Ou qu'il sera bientôt à eux. Ils ont beau avoir une trouille à en chier dans leur froc, ils l'oublient dès le lendemain et repartent à la guerre comme s'ils commandaient l'armée depuis des siècles et pour des siècles et des siècles. Le problème, avec ces gens-là, c'est qu'ils ne savent pas qu'ils sont mortels. Le problème, avec ces gens-là, c'est qu'ils ne croient pas à leur propre mort.
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Roman - Thriller

L'Inciseur

Médical - Assassinat MAJ mardi 24 mars 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Sebastian Fitzek & Michael Tsokos
Algeschnitten - 2012
Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès
Paris : Archipel, mars 2015
350 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-1656-3
Coll. "Suspense"

Frisson teuton

Il est somme toute curieux de constater que la médecine légiste et sa profusion de détails macabres aient soudain captivé le public friand de cet hybride de procedural et d'horreur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette collaboration entre Sebastian Fitzek, celui qui semble se contenter d'être le Harlan Coben allemand, et Michael Tsokos, un véritable légiste, a un postulat qui n'est pas d'une grande originalité : combien a-t-on déjà vu des criminels diaboliquesTM laissant un indice sur leur dernier cadavre et menaçant la fille d'un policier, ici un pathologue, pour assouvir une vengeance quelconque ? Mais ce genre de point de départ fascine toujours, et ce n'est pas parce que des auteurs de moindre mesure l'ont trivialisé qu'il est invalide, d'autant que le duo ne s'en contente pas. L'intrigue à tiroirs ménage bien des ressorts quant il devient vite évident que plusieurs intrigues parallèles s'enchevêtrent sur ce tronc commun, adjoint d'une dénonciation de la loi allemande apparemment plus clémente envers les violeurs et les assassins, fussent-ils d'enfants, que les fraudeurs du fisc ! Le scénario est donc d'une grande complexité et, comme Sebastian Fitzek n'a jamais été d'une grande limpidité dans le déroulement du récit, autant dire qu'il vaut mieux être attentif pour ne pas s'y perdre ! Un effort loin de la doxa du "quelque chose de pas prise de tête à lire dans le métro", mais gratifiant pour qui s'accrochera jusqu'au bout. La présence d'un légiste au générique implique des descriptions anatomiques détaillées (âmes sensibles s'abstenir), mais sans tomber dans la complaisance. Certes, cet enchaînement de crimes n'est pas toujours très crédible, mais ce n'est pas ce que l'on demande à un thriller industriel. Du coup, selon la phrase consacrée, l'auteur nous livre-là l'un de ses meilleurs, sinon le meilleur, romans. Il ne reste plus qu'à souhaitr au lecteur friand de ce genre de thrillers que la collaboration entre Sebastian Fitzek et Michael Tsokos se poursuive...

Citation

De nombreux criminels, empruntant leur savoir aux romans policiers et aux films hollywoodiens, s'imaginent qu'il suffit d'enlever les dents d'un cadavre pour dissimuler son identité. La plupart ignorent que cette opération rend certes difficile l'identification, mais ne la rend pas impossible. L'amputation des deux maxillaires et des deux mains était en revanche la signature d'un professionnel.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 24 mars 2015
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