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Roman - Policier

Les Roses noires de la Seine-et-Marne

Politique - Mafia - Assassinat - Urbain MAJ samedi 28 mars 2015

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Pierre Lepère
Paris : La Différence, mars 2015
248 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-7291-2158-7
Coll. "Noire"

Le long dimanche de la vie

Peut-être est-ce parce qu'il paraît aux éditions de La Différence que ce roman présente quelques caractères qui le placent au bord du genre. Pourtant, le récit pourrait s'apparenter, d'après son intrigue, à une tentative classique du polar contemporain avec une petite ville de la banlieue parisienne, un maire qui cherche à se faire réélire, le chef de la police municipales qui se fait tuer chez lui alors qu'il allait changer de camp politique, un mafieux russe en délicatesse avec Poutine et qui lui voudrait investir dans l'économie locale.
Le roman de Pierre Lepère s'ouvre sur un jeune des banlieues hurlant au djihad et à la mort du policier dans un bus, en même temps qu'il est annoncé qu'il s'agit d'une ruse. Tout cela laisse présager une enquête musclée des nervis divers et variés, des rumeurs et du cynisme politique, mais le roman prend alors d'autres directions. De fait, à partir de ces prémices, l'histoire va continuer de manière linéaire, au gré des détails donnés sur différents personnages (une commissaire, l'adjoint du mort, un journaliste) qui gravitent autour de l'enquête, une enquête menée mollement, comme si l'auteur cherchait à se placer à la fois avec les personnages et leur méconnaissance de la totalité des faits, ceux qui pourraient expliquer l'ensemble de l'intrigue, comme si nous suivions les événements dans le journal local avec ses trous, ses doutes, ses manques.
L'auteur évite les codes, les tics ou les passages obligés du genre, certes, mais du coup, son roman tient principalement par cette suite de descriptions qui font avancer l'intrigue. Or, il est difficile de s'accrocher, sur un style classique, avec une histoire qui ne s'occupe que moyennement du suspense, des personnages qui restent dans la banalité et la quotidienneté, comme pour souligner que l'enquête s'enlise forcément quand tout le monde a envie de ne pas savoir. Pierre Lepère a du métier pour ne pas ennuyer le lecteur, mais ne peut totalement convaincre dans un texte qui ressemble à un très long article de quotidien.

Citation

Un gémissement lui avait échappé. La vérité criante de son être lui sautait aux yeux comme s'il avait ôté un masque taillé à son image.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 28 mars 2015
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