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Qui a tué le Dahlia noir ?
Grand format
Inédit
Tout public
482 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 979-10-91447-25-6
Actualités
- 30/11 Association: Lettre aux amis de la police (et de la gendarmerie ! 2014/12 - VIIIe année)
Avec l'accord de Jean-Marie Berlière, k-libre reproduit sa Lettre aux amis de la police car elle est source d'informations diverses et variées policières (mais pas que).
Cher(e)s collègues et ami(e)s
Des ouvertures d'archives longtemps fantasmées comme s'il en pleuvait ; une initiative associative qui devrait séduire tous les chercheurs et amis assoiffés de vérité et qui se sentent parfois bien seuls dans des dépôts d'archives délaissés par ceux qui "savent" et répètent à l'infini les mêmes affirmations erronées ; des publications à retenir chez votre libraire, et puis "la fête au Renseignement", objet longtemps perdu de la recherche historique : c'est Noël avant l'heure pour les passionnés.
Amicalement.
Jmb
Pour une histoire critique et scientifique de l'Occupation
Pour une histoire sans tabou et sans interdits.
Pour un recours systématique et constant aux archives, pour l'emploi rigoureux de la méthode critique qui fonde l'histoire scientifique.
Pour le partage des découvertes archivistiques, la circulation des informations, l'entraide (conseils, relectures critiques, projets éditoriaux, hypothèses...) et la solidarité de chercheurs poursuivant la même quête de la vérité.
Pour tenter d'en finir avec les mythes, légendes, histoires officielles, silences, exagérations, faux-témoignages, dénis de mémoire et arrangements de bienséance qui caractérisent largement l'histoire de la période de l'Occupation, un certain nombre d'historiens, amateurs et professionnels, ont décidé de se regrouper au sein d'une association dont le nom dit les buts et le programme.
Pour tout renseignement ou adhésion :
Gilbert Moreux
NB : Quelques rappels bibliographiques consultables en ligne sur le sujet des archives :
"Archives de police / historiens policés ?" Revue d'Histoire moderne et contemporaine, n° 48-4bis, 2002, p. 57-68.
"Des archives pour quoi faire ?", Le Débat, n° 115, mai-août 2001, p. 118-124.
"Les archives policières : des archives interdites ? Des archives spéciales ?", revue électronique de Science-Po : Histoire@politique, mai 2009.
Sad news :
Vous n'avez pas pu manquer de voir dans les médias l'annonce de la mort de Pierre Daix qui, après avoir largement liquidé son passé stalinien, a cherché inlassablement, jusqu'à la fin de sa vie, la vérité sur cette période ambiguë de l'Occupation pour le PCF... (Dénis de mémoire, Gallimard, 2008 et Les Combattants de l'impossible, Robert Laffont, 2013, dont il a été rendu compte dans cette Lettre) à relire avec son J'ai cru au matin (Robert Laffont, 1976). En revanche, je ne sais pas si la triste nouvelle du décès de l'historien Michel Drouin – survenu le 13 novembre - est parvenue jusqu'à vous. Non content d'être un ami de la police, Michel Drouin était l'un des meilleurs connaisseurs de Clemenceau et de l'affaire Dreyfus : l'occasion de relire quelques-uns de ses ouvrages et par exemple Zola au Panthéon : la quatrième affaire Dreyfus (Perrin, 2008).
ARCHIVES
Éloge des archives
Lu dans Mohammed Aïssaoui, Petit éloge des souvenirs (Gallimard, Folio, 2014, pp. 49-51)
"J'en suis persuadé : la France est championne du monde des archives. Je ne connais pas un autre pays au monde qui garde autant ses vieux papiers. Ça paraît dérisoire, mais pour moi, c'est le signe d'une nation vigoureuse [...] plus un pays est libre plus il possède d'archives. Parce qu'un pays libre n'a pas peur de son passé. Regardez ce qui se passe dans les pays dictatoriaux : on efface le passé, on efface même des hommes sur des photos..."
La réalité quotidienne des chercheurs donne actuellement une autre vision car ce tableau idyllique correspond à un âge d'or, celui des années 2000, de la "circulaire Jospin"... Période libérale remise en question dans la pratique par l'application de plus en plus pointilleuse des circulaires accompagnant la loi sur les archives du 15 juillet 2008 : c'est ainsi que les archives de police (délai de consultation officiellement abaissé de 60 à 50 ans par cette loi) sont de plus en plus considérées comme des archives judiciaires (délai certes abaissé de 100 à 75 ans, mais comparé aux 60 ans antérieurs cela revient à ajouter un délai supplémentaire de 15 ans : difficile de parler de progrès !) et la clause précisant que ce délai est annulé dès lors que la mort de l'intéressé date de plus de 25 ans semble ignorée du SIAF ou du ministère de l'Intérieur en charge des dérogations...
Si l'on ajoute à cette réalité quotidienne, le désastre de l'ex-CAC de Fontainebleau (fermé pour combien d'années ?), voir ci-dessous, on ne s'étonnera pas de devoir déplorer la nécessité de différer un grand nombre de recherches portant sur la période postérieure à... 1939 (2014-75) : un sacré bond en arrière après la libéralisation qui a suivi la circulaire Jospin. La loi de 2008 qui se voulait libérale et se donnait pour but de raccourcir les délais de consultations a ainsi abouti à son exact contraire pour le domaine qui nous intéresse...
Hervé Lemoine, dans une réponse à une pétition des généalogistes français de juin 2014 écrit : "La loi sur les patrimoines en cours d'élaboration sera une loi d'ouverture. Elle vise notamment à réduire et à simplifier les délais de communicabilité des archives publiques. Aucune restriction ni contrainte nouvelles en matière d'accès aux archives ne figureront dans le texte qui sera déposé au Parlement."
Dans l'attente de cette loi annoncée depuis un certain temps, le précédent de 2008 incite à l'expectative.
Statu quo pour les bâtiments des Archives nationales menacés d'effondrement | Archimag
Il semblerait que nous ne sommes pas près de retourner travailler à Fontainebleau...
Ces mauvais coups portés à la recherche sont compensés par quelques très bonnes nouvelles...
SHD : les archives des services spéciaux (BCRA, TR,SM, DGSS, DGER, SDECE...) pendant et après la Seconde Guerre mondiale
"Le Centre historique des archives à Vincennes conserve des fonds d'archives d'un très grand intérêt pour l'histoire de la France occupée, de la collaboration et de la Résistance : ceux des services de renseignement et de contre-espionnage français de la Seconde Guerre mondiale (SHD, sous-série GR 28 P) qui, dès le début de l'occupation allemande, travaillent dans l'ombre, au service de l'État français ou de la France libre.
Historique des fonds
"À Londres, le Bureau central de renseignement et d'action (BCRA) est créé en 1941 par le colonel Passy, tandis que le colonel Paillole anime dès 1940 le contre-espionnage en France, avant de monter un service de sécurité militaire à Alger en 1942. Ces deux services fusionnent en 1943 pour former la direction générale des services spéciaux (DGSS) qui devient en 1944 la direction générale des études et recherches (DGER). Le service de documentation et de contre-espionnage (SDECE), créé en 1946, hérite d'une grande partie des archives de ces services, versée en 2000 au Service historique de l'armée de Terre. Ces fonds sont riches d'informations sur la France occupée, la collaboration, la Résistance et l'organisation des services spéciaux allemands : à côté de dossiers documentaires constitués d'informations recueillies par les résistants, il comprend aussi des dossiers individuels ou encore des archives allemandes saisies à la Libération."
NB : Il s'agit d'une mine d'or à manier avec grande prudence car fausses informations, erreurs, surévaluations… (cf. la bataille de Glières !) y côtoient des renseignements très fiables, pour tous les chercheurs intéressés par la période de la Seconde Guerre mondiale, la collaboration, la Résistance, les services allemands (RSHA, Abwehr...) et leurs auxiliaires, mais encore les BMA, les TR, tout ce renseignement militaire de l'armée d'armistice qui résiste dès la défaite, etc.
Sur la page d'accueil du site du SHD on trouve les liens vers les instruments de recherche mis en ligne.
Ne tardez pas à prendre vos rendez-vous dans la salle de lecture du SHD à Vincennes dont la taille et l'accès constituent un réel goulot d'étranglement... un autre problème dont il convient sans doute de ne pas parler ?
Les sources concernant le renseignement n'arrêtent pas de s'ouvrir (cf. "Papiers Mitrokhin" dans Lettres aux amis 2014/3 et 2014/9) : les National Archives de Kew entrent dans le cercle des espions disparus, oubliés :
"We have been living for too long in a world of illusions..."
National Archives (Kew): the MI5 files
"Spies and scandals in MI5 files"
Friday 24 October 2014
Eric Roberts, catalogue reference: KV 2: 3874/1.
Spies, scandal and Marxist historians. Not a combination that usually goes together, but today's release of the latest MI5 files reveals all this and more. For over a decade MI5 have regularly been releasing files which offer a fascinating insight into twentieth century British history, and the current batch are no exception. From a British agent posing as a member of the Gestapo, through a dissolute and inept Spanish spy to the politics of some of the most influential twentieth century British historians these records highlight extraordinary stories which have until now been buried in the Secret Service archive.
Eric Roberts
At the MI5 release in February one file attracted particular attention. The story of how the British double agent "Jack King" fooled potential Nazi sympathisers in Britain by pretending to be a Gestapo agent captured the imagination. There was intense speculation as to the true identity of this unsung hero of the Second World War and it was widely concluded that Jack King was in fact John Bingham, one of the inspirations for John Le Carré's fictional figure George Smiley. The files released today reveal Jack King's real identity to be the previously unknown figure of Eric Roberts. It is apparent from the files that Roberts was well known to the spymaster Maxwell Knight and in 1940 he was called up from his position working for Westminster Bank. In a wonderful exchange of letters Col. Harker stated that he was anxious to "employ him in [my] organisation at the earliest possible moment". Mr. R. W. Jones of Westminster Bank agreed, but wrote cuttingly that "what we want to know here is – what are the particular and especial qualifications of Mr. Roberts – which we have not been able to perceive" (KV 2/3874).
Despite this less than ringing endorsement from his former employer, Roberts was rapidly thrust into the dark world of British Nazi sympathisers. He was initially brought in to infiltrate a group of employees of Siemens Schuckert, a British subsidiary of the large German firm, Siemens. Through his skill and no little bravery Roberts managed to expand this into a network that amounted "certainly to scores, and probably to hundreds" of Nazi sympathisers. This formed "the single most valuable source of information" for a key section of MI5 (KV 2/3800). Through this work Roberts managed to channel the subversive activities of many sympathisers into harmless pursuits. In particular by falsely offering to transmit secrets to Germany he ensured that intelligence on key subjects such as Operation Window and the development of jet aircraft ended up with MI5 rather than in Berlin.
Miguel del Pozo
Miguel del Pozo, catalogue reference KV 2 3848/3
British double-cross operations also feature heavily in another of the files released today. Miguel del Pozo was a Spanish agent who came to Britain in 1940 under cover of being a journalist. At this time the intelligence agency in Fascist Spain had close links with the German intelligence services. It is clear from the outset that del Pozo was not cut out to be a spy. Almost immediately on his arrival the hapless agent made headlines when he gave an interview to a Daily Express journalist stating that he hoped Germany would win the war. He was not helped in his work when he was put in contact with a figure known only as G.W., who purported to be a radical Welsh nationalist looking to run a sabotage campaign. In fact G.W. was a retired detective working for British intelligence who fed del Pozo a stream of false intelligence whilst happily taking the money offered by the Spanish agent.
If del Pozo's efforts to gather useful intelligence decisively failed it is clear he had success in other areas. According to the file, which contains surveillance reports and phone taps, the young Spaniard spent most of his evenings at the Café de Paris where his dashing looks and free spending way made him an instant hit with the ladies. Del Pozo's nocturnal activities clearly met with the disapproval of the MI5 agents monitoring.
This moral indignation did not stop British intelligence from seeking to use this obvious weakness to their advantage. There are clear indications in the file that the British set up a honey trap operation using a young woman who had previously been involved in film work. Unfortunately it is not clear if the operation ever yielded results. Del Pozo's dissolute behaviour had not gone unnoticed at the Spanish Embassy, particularly because he was financing his lifestyle from Embassy money. The Spanish government ordered him home and the bizarre situation came about where MI5 were attempting to delay del Pozo from leaving for as long as possible because he was a useful source of information on other German and Spanish agents. This colourful figure returned to Spain in disgrace and del Pozo volunteered for the División Azul, a Spanish force fighting along side the Germans in Russia. He was wounded on the Eastern Front in 1942 and received an Iron Cross for bravery (KV 2/3848-3853).
Christopher Hill and Eric Hobsbawm
Hobsbawm and Hill were among the most influential British historians working in the twentieth century. Hobsbawm, in particular, went on to be a major public figure heavily involved in left wing politics. What the files released today reveal is that Hill and Hobsbawm had both come to the attention of the British security services many years previously due to their Marxist beliefs and association with the Communist Party of Great Britain.
From the 1940s onwards it is clear that MI5 were worried about the potential for Hill and Hobsbawm to influence their students and their links with communists sympathisers both known and unknown. Hill was described in 1951 as being "one of the leading Communists at Oxford University" where his activities were becoming "more overt and more pronounced" (KV 2/3941). The files also chart the differing courses the men took following the Russian suppression of the Hungarian Uprising in 1956, an action which left many British communists disillusioned with the Soviet Union. Hill was one of those who saw this as a step too far, writing to another Communist Party member that "We have been living for too long in a world of illusions. It was a smug, cosy little world". By contrast the files show Hobsbawm continuing his active association with the Party into the 1960s.
Podcast
Archives Audio-visuelles
SCAM
Mercredi 3 décembre 2014 à 14 heures
Réservation
La société des auteurs multimédias organise une demi-journée de réflexion autour de l'avenir et du coût des archives audiovisuelles (elle sera suivie de la projection d'un film d'Henri de Turenne, en sa présence).
Programme :
- 14 heures : ouverture par Julie Bertuccelli, présidente de la Scam.
- 14 h 30 : "De l'archive à l'archivage". Animé par Samuel Blumenfeld, journaliste au Monde, avec : Laurent Cormier, directeur du patrimoine du Centre national du cinéma et de l'image animée, Daniel Ellezam, responsable du dépôt légal des vidéogrammes à la BnF, Valérie Massignon, directrice de XYZèbre, Thierry Rolland, l'Atelier des archives Didier Sapaut, président du Conseil d'administration de l'ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense) & Serge Viallet, auteur-réalisateur, directeur de la collection "Mystères d'archives".
- 16 h 30 : "Le Coût des archives". Animé par Anaïs Kien, productrice de La Fabrique de l'Histoire à France Culture, avec : Christine Camdessus, Alegria productions, Patrick Jeudy, auteur-réalisateur, Jean-Yves de Lépinay, président de l'association P.I.A.F (Professionnels de l'Image et des Archives de la Francophonie), Manuela Padoan, directrice de Gaumont-Pathé archives & Agnès Saal, présidente de l'INA.
- 19 h 30 : Projection de Dien Bien Phu (1953-1954) d'Henri de Turenne, 1982, 55', Épisode 3/5 - Pathé Télévision, Ina - Emmy Award 1983. En 1953, Staline est mort. Les Américains, les Russes et les Chinois veulent arrêter tout conflit. Les Français se retrouvent seuls et c'est le désastre de Dien Bien Phu : les positions françaises, coupées du monde et grignotées par d'incessantes vagues humaines, sont condamnées à la catastrophe malgré une défense héroïque. La projection sera suivie d'un dialogue entre Henri de Turenne et Lise Blanchet.
Réservation indispensable
OUVRAGES ET ARTICLES
Frédéric Chauvaud & A. D. Houtte (dir.), Au voleur ! Imaginaires et représentations du vol dans la France contemporaine (XIXe-XXe siècle), Publications de la Sorbonne, 27 €.
Quoi de commun entre l'enfant qui chaparde des cerises, l'assassin qui égorge des rentiers, le domestique indélicat, le pickpocket, le rat d'hôtel, la kleptomane, le cambrioleur ? Rien, sinon cette étiquette de "voleurs" qui recouvre une large variété de types sociaux et d'imaginaires. À des degrés bien différents, tous font l'objet d'une réprobation morale. Car le vol dérange l'ordre social : comme l'écrit Michelle Perrot, le XIXe siècle est animé d'une véritable "obsession propriétaire" qui ne se relâche guère avant les années 1960.
Le fait est connu, mais il reste trop souvent vu de loin. Comment prendre en compte les évolutions chronologiques dans une société qui s'enrichit et accède plus massivement à la propriété ? Comment envisager les spécificités géographiques (le voleur des villes n'est pas le voleur des champs, ni le maraudeur de banlieue) ? Comment distinguer, enfin, des groupes sociaux, des genres, des âges ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui propose d'examiner, dans leur diversité, les imaginaires et les représentations du vol aux XIXe et XXe siècles, du Code pénal aux blousons noirs. De Jean Valjean aux Valseuses, en passant par Lupin et Bonnot, mais aussi par une foule de petits délinquants obscurs, il s'agit d'éclairer un envers de l'histoire de la France contemporaine.
Fabrice Brandli & Michel Porret, Les Corps meurtris : Investigations judiciaires et expertises médico-légales au XVIIIe siècle, Rennes, PUR, 2014, 392 p., 22 €.
Un livre de Michel Porret est toujours un événement et se déguste comme un grand Bourgogne : avec délectation, l'esprit et les papilles en éveil et effervescence. Celui-ci, écrit avec Fabrice Brandli ne déroge pas à la règle et nous plonge dans les prolégomènes et les origines de cette police technique et scientifique dont séries télévisées, ouvrages à succès nous présentent les miraculeux résultats dans l'enquête policière.
Nicolas Quinche, Experts du crime sur les bords du Léman : Naissance de la police scientifique en Suisse romande et en France, Hauterive, Attinger, 2014, 352 p., 38 CHF.
(L'auteur a par ailleurs délaissé R. A. Reiss pour quelques-uns de ses prédécesseurs dans un article de vulgarisation "La Genèse de la police scientifique : Des chasseurs médiévaux à la lecture indiciale des traces et la découverte de la révélation des traces digitales latentes par le professeur Paul-Jean Coulier en 1863-64" (Pour la Science, n° 445, novembre 2014, pp. 102-106).
Stéphane Bourgoin : Qui a tué le Dahlia Noir ? Ring, 2014, 490 p. 22 €.
Stéphane Bourgoin présente Qui a tué le Dahlia Noir ?
Présentation éditeur
La plus grande énigme de l'histoire criminelle américaine enfin résolue. 15 janvier 1947, Los Angeles. Le cadavre coupé en deux d'Elizabeth Short, le "Dahlia Noir", est découvert sur un terrain vague. Vidé de son sang et lavé. Elle a été gardée prisonnière pendant plusieurs jours afin d'être soumise à d'innommables tortures, tenues secrètes à ce jour par la police de Los Angeles. Aujourd'hui, Stéphane Bourgoin vous dévoile le monstrueux rituel du tueur. L'analyse de la scène de crime et les pratiques hors normes de l'assassin prouvent, sans l'ombre d'un doute, qu'il n'en est pas à son premier forfait.
Jean-Francois Gayraud, Le Monde des mafias : Géopolitique du crime organisé, Odile Jacob, 2005 et édition de poche, 2008.
Jean-Francois Gayraud, Le Nouveau capitalisme criminel : crises financières, narcobanques, trading de haute fréquence, Odile Jacob, 2014.
Présentation éditeurs
On doit au commissaire divisionnaire Jean-François Gayraud, né en 1964, élève de Saint-Cyr aux Monts-D'or, docteur en droit, un certain nombre de livres très documentés sur le crime organisé. Il vient d'en sortir un nouveau, toujours aussi renseigné et pas plus rassurant... Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ? C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières, au Japon, en Albanie, en Espagne ou encore au Mexique et en Colombie. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers les narcobanques. Éclairant toujours plus profondément la géoéconomie et la géopolitique du crime organisé, Jean-François Gayraud montre ici que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
Il s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté reste-t-il ?
Michael Kwass, Contraband: Louis Mandrin and the Making of a Global Underground, Harvard University Press, 2014, 472 p. (36 US$, version Kindle, 42 US$, version paperback).
Un récent colloque tenu à Genève ("Police et Justice : trancher le nœud gordien. Du Temps des Lumières à l'État libéral") m'a permis de découvrir le travail de cet historien américain, spécialiste de la France des Lumières et dont il faut souhaiter que l'œuvre soit traduite en français. À travers cette étude très poussée de Mandrin et de sa bande, on découvre – quasiment inconnue jusqu'alors – une police de statut privé qui compte des effectifs et dispose de moyens considérables pour l'époque : celle de la Ferme générale chargée de la collecte des taxes et des impôts et qui lutte contre des bandes puissantes, nombreuses, armées qui organisent à grande échelle une contrebande des produits taxés (tabac, sel, indiennes…) des plus juteuses.
Jean-Marc Berliere & Franck Liaigre, Camarade la lutte continue. De la Résistance à l'espionnage communiste. Paris, Robert Laffont, 2015, 22,50 €.
En librairie le 15 janvier...
La guerre terminée, les FTP-MOI, patriotes et antifascistes de 1942-44 le sont-ils restés (patriotes et antifascistes) ou ont-ils retrouvé leur atavisme stalinien ? Un élément de réponse à partir de l'histoire d'un réseau d'espionnage d'après-guerre qui met en scène des destins fascinants, complexes et dramatiques...
Par ailleurs Robert Laffont réédite en format et prix de poche Liquider les traîtres avec quelques enrichissements et mises à jour, notamment grâce à des documents de la Commission centrale de contrôle politique du PCF (CCCP, quel humour ces garçons) la confirmation de nos hypothèses et soupçons concernant l'assassinat de la femme trouvée dans la forêt de Monfort-Lamaury, mais aussi quelques précisions sur une affaire qui provoqua une enquête interne au sein du PCF dans le cadre de la lutte entre Thorez et Duclos...
COLLOQUES, CONFÉRENCES, SÉMINAIRES, APPELS À CONTRIBUTIONS/CALLS FOR PAPERS...
Aspects of Police Legitimacy
Seminar on Friday, November 28 in Ghent.
This seminar is organised by the research group Urban Crime and Policing (UCP), department of Criminal Law and Criminology (Ghent University) in cooperation with GERN (Groupe Européen de Recherche sur les Normativés), CCCP (Crime, Criminology and Criminal Policy) and Leuven Institute of Criminology (University of Leuven). In this seminar, the results of two Phd projects about Police Legitimacy are shown, both from another perspective. In addition, we are proud to announce that Dr. Ben Bradford (Oxford University) and Dr. Justice Tankebe (University of Cambridge) have agreed to reflect on both studies by means of a presentation.
La Polizia nelle strade e nelle acque navigabili dalla sicurezza alla regiolazion del traffico
Colloque organisé par Livio Antonielli (Università di Milano, Dipartimento di Studi Storici) et le Centro interuniversitario di studi "Le Polizie e il Controllo del Territorio".
Les 27-29 novembre, au Convento dell'Annunciata, Via Pontida 22-28, Abbiategrasso (MI).
INHESJ : Assises sécurité privée, le 8 décembre 2014 de 9 h 15 à 17 30
3e Assises de la sécurité privée 2014. "La sécurité privée en 2020" en présence de Monsieur Bertrand Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.
École militaire - Amphithéâtre Foch.
De l'IHESI à l'INHESJ : 25 ans de réflexions sur la sécurité
Le 11 décembre sous la présidence de Monsieur Manuel Valls, Premier ministre.
- 8 h 30 : Accueil.
- 9 h 30 : Discours inaugural de Monsieur Manuel Valls, Premier ministre.
- 9 h 50 : Ouverture du Colloque. "De l'IHESI à l'INHESJ" avec Cyrille Schott, Directeur de l'Institut.
- 10 heures : "La Création de l'Institut" avec Pierre Joxe, Premier président honoraire de la Cour des comptes, ancien ministre, fondateur de l'Institut des hautes études de la sécurité intérieure.
- 10 h 30 : "L'IHESI, acteur de l'Histoire de la police ?" avec Jean-Marc Berlière, Professeur émérite Université de Bourgogne.
- 11 heures : Pause.
- 11 h 15 : "Droits, libertés et protection des citoyens. La déontologie de la sécurité" avec Jacques Toubon , Défenseur des droits.
- 11 h 45 : "Sécurité et justice" avec Bertrand Louvel, Premier président de la Cour de cassation.
- 12 h 15 : Intervention de clôture de la matinée de Madame Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice.
- 12 h 30 : Buffet.
- 14 heures : "La banalité sécuritaire" avec Michaël Foessel, Philosophe, Professeur à l'École polytechnique.
- 14 h 45 : "Éthique et résilience en situation de crise" avec Jean-Pierre Massué, Physicien nucléaire, membre de l'Académie européenne des sciences et des arts & Michel Sapin, Préfet.
- 15 h 30 : "Aux origines de l'observatoire de la délinquance" avec Christophe Caresche , Député de Paris.
- 15 h 45 : Pause.
- 16 heures : "La Criminalité dans la mondialisation" avec Jean-François Gayraud, Commissaire divisionnaire. Auteur de Géostratégie du crime et du Nouveau capitalisme criminel.
- 16 h 30 : "Préparation du cinquantième anniversaire" avec Alain Bauer, Professeur de criminologie et Président du Conseil Supérieur de la Formation et de la Recherche Stratégiques (CSFRS).
- 17 heures : Intervention de clôture de la journée de Monsieur Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.
Contact : communication@inhesj.fr ou 01.76.64.89.01
www.inhesj.com.
Pour une histoire transnationale des épurations en Europe, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Lieux d'exil et de rédemption /Perspectives diachroniques autour des épurations
December 4 & 5, the Centre for Law and Justice History (UCL) organizes in Louvain-la-Neuve two study days These study days are organized within the framework of a PFR funded by the CIERA and are supported by the IAP "Justice & Populations". Registration is free but compulsory, by November 20.
More information here.
Cycle de conférences à Sc.Po. "Les Écrivains et l'histoire".
Le gouvernement des étrangers : d'une guerre à l'autre. L'intervention de l'OFPRA
Un colloque, qui touche de très près à nos sujets et préoccupations, organisé par le Comité d'histoire de l'Ofpra, le 12 décembre 2014 au Musée de l'histoire de l'immigration-Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) au Palais de la Porte Dorée. L'entrée est libre dans la limite des places disponibles, aussi il est souhaitable de s'inscrire par mail.
Métis : Le renseignement économique et financier (saison 14)
Les documents rendus publics par Edward Snowden ont rappelé à ceux qui l'avaient oublié que l'espionnage économique constituait une des activités les plus soutenues des services étatsuniens. Toutefois, les activités de renseignement concernant la sphère économique s'avèrent plus diverses et plus complexes que leur perception traditionnelle au travers de l'espionnage.
La 14e saison du séminaire Métis s'efforcera donc d'appréhender les activités de renseignement économique et financier dans leur acception la plus large : lutte contre la contrefaçon, la criminalité organisée, les flux financiers illégaux mais aussi protection du patrimoine économique et scientifique du pays et des entreprises...
Pour ce faire, les deux directeurs des services de renseignement de Bercy viendront présenter leurs activités ; la déléguée interministérielle à l'Intelligence économique et le chef du département sécurité économique de l'INHESJ évoqueront la question de l'intelligence économique et de la protection. Enfin, Jean-François Gayraud abordera la question de la grande criminalité financière.
Programme 2014-2015
15/09/2014 à 17 h 30 : Séminaires "Le renseignement économique et financier" (séminaire de recherche) - MÉTIS saison 14, séance 1 "Intelligence économique et renseignement. Quelles différences et quelles interactions ?".
En savoir plus
20/10/2014 à 17 h 30 : Séminaires "Le renseignement économique et financier" (séminaire de recherche) - MÉTIS saison 14, séance 2 "Tracfin, service financier de la communauté française du renseignement".
En savoir plus
17/11/2014 à 17 h 30 : Séminaires "Le renseignement économique et financier" (séminaire de recherche) - MÉTIS saison 14, séance 3 "Quel renseignement économique et financier pour les entreprises ?".
En savoir plus
15/12/2014 à 17 h 30 : Séminaires "Le renseignement économique et financier" (séminaire de recherche) - MÉTIS saison 14, séance 4 "La DNRED, service de renseignement douanier".
En savoir plus
19/01/2015 à 17 h 30 : Séminaires "Le renseignement économique et financier" (séminaire de recherche) - MÉTIS saison 14, séance 5 "La Grande criminalité financière".
En savoir plus
Call for papers
International Conference "Experiencing Justice: Researching Citizens' Contacts with Judicial Practices", which will take place in Brussels on 5 and 6 March 2015. This conference is organized by the Belgian IAP research network "Justice and Populations: The Belgian Experience in International Perspective".
Central themes of the conference: - The conceptualization of "experience";
- Methodological issues (which sources and approaches can be mobilized to research "experience"?);
- Interdisciplinary and comparative reflection on the results of ongoing empirical research into "experiences of justice".
The deadline for submitting paper proposals is 15 December 2014.
Appel à communications pour le colloque final du programme Pour une histoire transnationale et connectée des épurations en Europe après 1945 qui se déroulera à Rennes, les 11 et 12 juin 2015.
The 5th Annual Conference of the Victimology Society of Serbia on the topic of Victims' protection: International law, national legislations and practice, which will be held in Hotel Park in Belgrade on 27th and 28th November 2014
The conference aims to bring together experts and researchers, who deal both theoretically and practically and from the perspective of different disciplines with victims' rights and provide assistance to victims of violence and other forms of crime, and to enable a comprehensive exchange of experience and knowledge. Within the main Conference topic, the legal framework at international and European level, as well as current legislations, policies and practices of different countries will be critically reconsidered from the point of view of providing effective protection to victims and improving their overall position.
The main Conference topic seems to be particularly important in the context of the accession negotiations of Serbia to the European Union, especially in terms of opening chapters 23 and 24, which are dealing with judiciary and fundamental rights, freedom, security and justice, and further work on harmonization of national legislation and policies with the EU acquis and standards that contribute to better protection of victims. During the conference, special attention will be paid to the EU Directive on establishing minimum standards on the rights, support and protection of victims of crime, Council of Europe Convention on preventing and combating violence against women and domestic violence (the Istanbul Convention) and the European Convention on the compensation of victims of violent crimes. The Conference will also focus on the experiences of different countries, including those that have recently accessed the EU, on the development of legislation and practice, particularly on the examples of good practices related to the rights, status and protection of victims in criminal proceedings and independently of it. Finally, the importance and the role of civil society organizations in providing protection and support to victims will be pointed out.
The conference work will be organized through:
- Plenary sessions
- Thematic sessions
- Workshops
- Poster presentations
Among the plenary speakers, there will be:
Prof. dr Marc Groenhuijsen: Protection of crime victims: international and European law and policy.
Prof. dr Marc Groenhuijsen is the director of International Victimology Institute INTERVICT in Tilburg, professor of criminal law, criminal prosecution and victimology at the Department for Criminal Law at the Law Faculty, University of Tilburg (The Netherlands) and president of the World Society of Victimology.
Prof. dr Momcilo Grubac: Crime victim in the legislation and practice of the Republic of Serbia.
Prof. dr Momcilo Grubac is Professor Emeritus at the Law Faculty and Faculty of Law and Business Studies Dr Lazar Vrketic, Union University, Belgrade (Serbia).
Dr Katrien Lauwaert: EU policies on victims of crime and restorative justice.
Dr Katrien Lauwaert is a research-coordinator at the European Forum for Restorative Justice and a senior researcher at the Leuven Institute of Criminology (Belgium).
Dr Pam Alldred: Gender, gender-related violence, LGBT rights and hate crimes: the experience of four EU countries.
Dr Pam Alldred is Senior Lecturer at the Faculty of Health Sciences and Social Care, Brunel University, London (United Kingdom).
Mr Suncana Roksandic Vidlicka: Victims of sexual violence in war and restorative justice: the experience of Croatia.
For any additional information about the Conference, please contact VDS on the telephone +381 11 6303022 or via E-mail 1 or E-mail 2.
Prof. dr Vesna Nikolic-Ristanovic
Director of the Victimology Society of Serbia
infovds@eunet.rs
3rd IARS International Annual Conference 2014: A Victim-led Criminal Justice System?
will be taking place during the International Restorative Justice Week 2014, on 19th-20th November in London. This unique event will bring together national and international researchers, policy makers, academics, restorative justice and criminal justice professionals as well as victims and offenders to debate issues surrounding the Victims' Directive, victims' rights, a victim-led criminal justice system and restorative justice. Findings will be also presented from the IARS 2-year programme Restorative Justice in Europe: Safeguarding Victims & Empowering Professionals. Cutting edge research on criminal justice, restorative justice and victims' rights will also be presented in 18 workshops delivered by international experts.
Keynote speakers include:
- Mike Penning, UK Justice Minister
- Oliver Tell, Head of Unit, European Commission Directorate General Justice, Procedural, Criminal Law
- Alison Saunders, Director of Public Prosecutions UK
- Felicity Gerry QC, Barrister and Academic at Charles Darwin University, Australia
The event will be co – chaired by Dr Theo Gavrielides, IARS Founder and Director and Simon Israel – Channel 4, Home Affairs Correspondent.
To view the programme and book your place please follow the link to our website. Alternatively, please email.
Please find attached the event's flyer or click here to view.
Call for Papers
Journal of Sociology and Social Work
ISSN: 2333-5807 (Print) 2333-5815 (Online)
Journal of Sociology and Social Work is a scholarly international journal in its fields. The journal remains a leading voice for analysis and research in the social sciences. The journal welcomes research papers from all areas of sociology, with an emphasis on theory building and innovative methods. AJS strives to speak to the general sociological reader and is open to sociologically informed contributions from anthropologists, statisticians, economists, educators, historians, and political scientists. The journal also publishes articles that promote, debate and analyze current themes and issues in social work theory, research, policy and practice. The journal follows double-blind peer review process.
The journal is published by the American Research Institute for Policy Development that serves as a focal point for academicians, professionals, graduate and undergraduate students, fellows, and associates pursuing research throughout the world.
The interested contributors are highly encouraged to submit their manuscripts/papers to the executive editor via e-mail.
Please indicate the name of the journal (Journal of Sociology and Social Work) in the cover letter or simply put "Journal of Sociology and Social Work" in the subject box during submission via e-mail.
The journal is Abstracted/Indexed in CrossRef, CrossCheck, Cabell's, Ulrich's, Griffith Research Online, Google Scholar, Education.edu, Informatics, Universe Digital Library, Standard Periodical Directory, Gale, Open J-Gate, EBSCO, Journal Seek, DRJI, ProQuest, BASE, InfoBase Index, OCLC, IBSS, Academic Journal Databases, Scientific Index.
E-Publication FirstTM
E-Publication FirstTM is a feature offered through our journal platform. It allows PDF version of manuscripts that have been peer reviewed and accepted, to be hosted online prior to their inclusion in a final printed journal. Readers can freely access or cite the article. The accepted papers are published online within one week after the completion of all necessary publishing steps.
DOI® number
Each paper published in Journal of Sociology and Social Work is assigned a DOI® number, which appears beneath the author's affiliation in the published paper. Click HERE to know what is DOI (Digital Object Identifier)? Click HERE to retrieve Digital Object Identifiers (DOIs) for journal articles, books, and chapters. JSSW is inviting papers for Vol. 2, No. 2. The online publication date is December 31, 2014. Submission Deadline: November 30, 2014.
You may view the complete list of the journals of the institute.
For any additional information, please contact with the executive editor.
Regards,
Dr. Kyoung-Ho Shin, Northwest Missouri State University, USA.
Editor-in-Chief
Journal of Sociology and Social Work
THÈSES ET HDR
1. Christine Cornet, MdC à l'université de Lyon 2 (Institut d'Asie Orientale) soutiendra à Lyon, le 12 décembre, une HDR dont le mémoire principal — Ordre, police et circulations imperiales dans la concession française de Shangai, 1906-1946 — reprend et élargit un sujet abordé par la thèse de doctorat de Mlle Xiaoming Zhu (Cf. Lettres aux amis, 2013).
2. Thèse sur la police suisse (soutenue le lundi 5 mai 2014.)
David Pichonnaz "Former pour réformer. Sociologie de l'hétérodoxie policière et de l'entrée dans la profession"
Résumé :
Cette thèse vise à déterminer les conditions de possibilité du changement dans la police en Suisse et à évaluer la mesure dans laquelle la formation peut constituer un outil pour le promouvoir. Dans un contexte où la formation initiale a été renforcée et uniformisée au niveau national, celle-ci a en effet été saisie par des réformateurs, appartenant à différents corps de police helvétiques, afin de promouvoir le changement en développant les "compétences relationnelles" des nouvelles recrues. Pour analyser ce projet réformateur et les obstacles qu'il rencontre, il est principalement fait recours à la théorie des champs de Pierre Bourdieu, selon une perspective centrée sur les propriétés sociales des acteurs, tant ceux engagés dans la formation et la réforme que les nouvelles recrues. Ce travail s'intéresse, en premier lieu, aux luttes qui opposent les réformateurs aux courants orthodoxes de la profession. Dans ce cadre, l'analyse porte sur les enjeux autour desquels se cristallisent les débats intra-professionnels et fournit des explications à l'engagement des réformateurs et aux ressorts des résistances des acteurs orthodoxes. En second lieu, cette thèse porte sur la cible de ce mouvement hétérodoxe : les nouvelles recrues. L'étude de leurs trajectoires de mobilité sociale antérieures à l'entrée dans le métier et de leur socialisation de genre permet de donner des explications aux développements contrastés de leurs habitus professionnels. Il s'agit ainsi de montrer comment certaines dispositions, acquises avant l'entrée dans la profession, les conduisent à adhérer à la doxa professionnelle ou, au contraire, à y résister.
EXPOSITIONS
"La Collaboration". Archives Nationales, Hôtel de Soubise, du 26 novembre 2014 au 2 mars 2015
Organisée dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire de la libération de la France et de la victoire contre le nazisme, l'exposition La Collaboration (1940-1945) propose une relecture de ce complexe héritage à travers de nombreux documents, pour la plupart inédits, provenant d'institutions patrimoniales françaises et étrangères prestigieuses ainsi que de collections privées. Prenant en compte le poids de l'Occupation allemande dans une France défaite militairement, elle cherche ainsi à mieux faire comprendre, au rythme de ces quatre "années noires" et de l'influence du cours de la guerre, toutes les évolutions dans le temps des choix politiques des trois acteurs en présence : les autorités allemandes, dans toute leur pluralité, dont le joug systématique et prégnant ne cessera de peser sur la vie des Français et de déterminer les adhésions et les renoncements des collaborateurs ; le Gouvernement de Vichy qui fait le choix d'entrer à l'automne 1940 dans la voie de la collaboration et de mettre en oeuvre la Révolution nationale ; les partis collaborationnistes enfin dont l'engagement idéologique aux côtés de l'occupant dans une vision assumée de la France et de l'Europe constituera, pour le régime de Vichy, parfois un appui, plus souvent un aiguillon pressant et contraignant.
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Retrouvez toutes les informations et le programme lié à cette prochaine exposition sur le portail Internet des Archives nationales (cette page sera alimentée chaque semaine) : lien.
Exposition virtuelle de Criminocorpus "La Mémoire des murs des prisons"
SUR LE NET
Épuration, Libération... (suite) : De nouvelles archives publiées sur ce site très riche : Résistance polonaise en Saône-et-Loire.
Un événement quasiment totalement occulté par les médias de tous bords : le discours historique du président israélien Reuven Rivlin en faveur du dialogue judéo-arabe
"Les excuses d'Israël
Malgré un attentat et des émeutes à Jérusalem faisant craindre une 'troisième Intifada', Reuven Rivlin a honoré dimanche sa promesse faite avant les élections de se rendre au village arabe israélien de Kfar Kassem, non loin de Tel Aviv.
Là, le 29 octobre 1956, des agents de la police des frontières avaient suivi aveuglément l'ordre de tirer sur quiconque violerait le couvre-feu. De retour d'une journée aux champs, 47 villageois avaient péri sous les balles, dont des femmes et des enfants. Le village martyr est depuis devenu un symbole. Celui des fautes commises par Israël pendant ces années noires où il devait combattre sans relâche les fedayin infiltrés à ses frontières.
Celui aussi de la mauvaise conscience d'un État qui avait d'abord cherché à étouffer les événements, n'avait réservé que des peines légères aux responsables du massacre et s'était empressé d'organiser une cérémonie de réconciliation bidon pour éviter d'avoir à rendre des comptes.
Les habitants de Kfar Kassem attendront finalement 2007 pour obtenir des excuses officielles."
Début d'un article de Frederique Schillo.
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VU À LA TÉlÉ...
L'Ina lance en mars prochain un Netflix old school avec des programmes des années 1960, 1970 et 1980
Pour 8 € par mois :
Plus de 25000 programmes (fictions, documentaires, séries, etc.) composeront l'offre alléchante de l'Ina à regarder en streaming depuis le site Internet ina.fr sur tablette, ordinateur, télévision connectée ou depuis certaines box ADSL ou câble, les programmes produits par les chaînes françaises (surtout publiques) dans les années 1960, 1970 et 1980 : Thierry La Fronde, , Les Shadoks, Belle et Sébastien ou encore Vidocq et Les Rois Maudits, Dim Dam Dom (1965-1970) et 5 colonnes à la Une (1959-1968).
DANS LE NOIR DU ROMAN...
L'Histoire certes, mais aussi (surtout ?) le jazz, le tout dans un roman noir... de quoi combler les amateurs des trois genres.
Esi Edugyan, 3 minutes 33 secondes, Liana Levi, 2014, 12,50 €.
Baltimore début des années 1920, Berlin 1939, Paris 1940, Berlin 1992, le tout dans un désordre chronologique apparent mais une construction très travaillée qui permet de découvrir une histoire et surtout des personnages, musiciens de jazz pris dans la tourmente du siècle...
Présentation éditeur :
Un disque de 3 minutes 33 secondes, c'est tout ce qu'il reste de ce temps-là. De ce Paris occupé où trois jazzmen planqués pour échapper aux nazis tentaient malgré tout d'enregistrer un morceau. Sid, Chip, et Hiero, deux Noirs de Baltimore et un métis allemand, unis le temps d'un enregistrement frondeur, au nez et à la barbe de l'ennemi. Avant, c'est à Berlin qu'ils jouaient, quand l'Amérique marquait le tempo des folles nuits européennes. Avant que Goebbels n'interdise cette "musique nègre" et qu'eux trouvent refuge en France et rencontrent le grand Armstrong. Mais, parfois, il ne faut guère plus de trois minutes pour qu'un destin bascule. Un regard enjôleur, une ligne de basse qui dérape, des papiers qui n'arrivent pas. Alors restent les souvenirs, ces moments hors du temps qui font le sel de la vie.
Dans ce roman émouvant et drôle, où fiction et réalité se confondent, Esi Edugyan brosse le portrait d'une époque, d'un milieu, d'une amitié, retrouvant les accents savoureux et le langage des musiciens noirs américains.
NB : je me permets de renvoyer ceux qui seraient déroutés par le style et la langue (toujours difficile à rendre en français) de l'argot des jazzmen noirs des années 1930-1940, au chef-d'œuvre de Milton "Mezz" Mezzrow, La Rage de vivre (Really the Blues), nombreuses éditions.
FAQ
Pour ceux qui recevraient cette Lettre aux amis... pour la première fois.
Q. Comment et pourquoi suis-je destinataire de cette Lettre ?
R. Si vous ne l'avez pas demandé vous-même, il y a de fortes chances que vous ayé été "balancé" par un/des ami(s) : cherchez le(s)quel(s)... mais ne comptez pas sur nous pour vous le dire !
Q. Je ne suis pas un ami de la police ! (ton offusqué, voire scandalisé.)
R. Et apparemment pas un ami de l'humour non plus !
Cette Lettre (dont le titre est inspiré de la rubrique "Deux mots aux amis" d'un journal libertaire du début du XXe siècle) parfaitement informelle et à fréquence irrégulière, a pour but de diffuser les informations - publications de livres ou d'articles, soutenances de thèses, colloques ou journées d'études - en rapport avec l'histoire, la recherche, la réflexion, les archives et sources... concernant peu ou prou le domain policier (gendarmerie comprise !), la justice, le crime, le renseignement...
Il n'est donc pas nécessaire d'aimer la police (ou la gendarmerie) pour en être destinataire : s'intéressr à l'histoire d'institutions qui jouent un tel rôle dans l'Histoire et occupent une place si délicate dans la démocratie, suffit...
Ceci dit si vous ne voulez plus figurer sur la liste des destinataires, rien de plus simple : répondez à ce courriel avec la mention "STOP !"
En revanche, si vous connaisez des gens susceptibles d'être intéressés par ces nouvelles, n'hésitez pas, soit à leur faire suivre ce courriel, soit à nous transmettre leurs adresses électroniques (voir 1.).
La Lettre existe depuis 2008.
Pour consulter les Lettres des deux dernières années, il suffit d'aller sur le site Criminocorpus.
Pour les Lettres antérieures à 2011, il suffit de les demander par mél.
Dernier détail : le rédacteur de ce courriek ne saurait tout connaître de ce qui parait et se fait dans ces domaines... ce qui explique les éventuelles lacunes et abscences... La Lettre ne fonctionnerait pas sans "information" !... Bien évidemment et conformément à la déontologie policière l'anonymat des "correspondants" (toujours "honorables") est une règle d'or. Merci de me signaler parutions, colloques, etc. qui peuvent intéresser les "amis" et merci aux "amis" qui me font suivre les informations intéressantes...
Jean-Marie Berlière
Liens : 3 minutes 33 secondes |John Le Carré |Rodolphe Archibald Reiss |Stéphane Bourgoin |Jean-Marc Berlière |Alain Bauer |Eugène-François Vidocq
Le cœur au bord des lèvres
Au départ il y a un simple faits divers, mais au final le fait divers a accouché d'un véritable fantasme. Entre les deux tout un pan de la culture occidentale qui se met en place, se ramifie, varie dans ses formes et ses extensions pour transformer ce qui ne pourrait être qu'une affaire glauque en un mythe urbain.
Derrières les apparences, derrière le visage glamour d'une belle femme, de sous-vêtements vaporeux et d'un rituel sadique, Stéphane Bourgoin nous offre une plongée dans l'inconscient d'une époque, dans les remous et les remugles d'une affaire qui, au fil des années, rejoint l'épopée de Jack l'Éventreur. Mais là où l'on s'intéressait au tueur, à une ombre avançant dans la nuit et sacrifiant des femmes, ici, c'est bien la victime qui est au cœur de l'intrigue.
Tout d'abord, Stéphane Bourgoin balaie dans cet essai conséquent - comme une somme -, tous les aspects et met en pleine lumière la façon dont nos fantasmes sont parfois mis à mal par la réalité. À cet égard, les nombreuses photos qui ponctuent l'ouvrage, créent un malaise, un malaise bienvenue car il nous remet dans la position douteuse dans laquelle nous nous trouvons avec cette affaire : celle de voyeurs qui savourent de loin une violence aseptisée. L'auteur décrit avec soin cette violence multiple - celle du tueur, certes, mais aussi (et surtout) celle des journalistes qui n'hésitent devant aucun stratagème pour vendre plus de papiers ainsi que celles des différents services policiers qui vont mettre en place des stratégies pour assurer leur propre pouvoir au détriment d'une affaire qu'ils traient à la légère (la longue description du "travail" d'Elliott Ness, complètement dépassé par une partie de l'histoire est stupéfiante, sans oublier les nombreuses pistes que Stéphane Bourgoin évoque et qu'il ponctue en montrant que la police ne s'en est pas occupé).
Qui a tué le dahlia noir ? se décompose en plusieurs chapitres. Tout d'abord, l'affaire, elle-même est présentée. Puis Stéphane Bourgoin présente, avec soin, les différentes thèses qui ont couru, montrant leurs forces et leurs faiblesses, avant de décrire la façon dont le faits divers s'est peu à peu inscrit dans le paysage culturel (livres, romans, films, peintures, chansons). Dès le départ, cet élément est présent puisque la morte est elle-même surnommée ainsi par référence à un film de l'époque, sur un scénario de Raymond Chandler.
Une fois ces éléments décrits, l'auteur fait part de ses hypothèses et déploie une force d'analyse, née de son contact avec des tueurs en série, de ses études et travaux sur le sujet. Compulsant un nombre incalculable d'affaires en souffrance, de détails d'un crime à l'autre, il reconstitue ce qui pourrait être l'itinéraire d'un tueur sanglant, d'un être passé à travers toutes les mailles du filet. Son analyse, basée sur les faits, sur les concordances, sur les dossiers non clos, montre en parallèle la continuité d'un criminel qui a poursuivi sa méthode, l'a perfectionnée et meurt bêtement avant d'être officiellement arrêté. Cette mort, effaçant des aveux et peut-être des preuves, empêchera toute certitude absolue, laissant le fantasme continuer à prospérer.
Les soixante dernières pages de cet essai montrent que certains se servent de cette horreur pour leur propre intérêt : soutiens-gorge ou bière du Dahlia noir, par exemple.
Outre qu'il présente une "(ré)solution" satisfaisante, argumentée et convaincante, Qui a tué le dahlia noir ? offre aussi une vision saisissante d'un monde considéré comme civilisé, où le crime et l'horreur restent tapis derrière l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette, où les pulsions peuvent s'exercer discrètement sur des êtres considérés comme faibles ou peu dignes d'intérêt : femmes, clochards, prostitués des deux sexes (il est sidérant de constater, par exemple, que Stéphane Bourgoin lorsqu'il détaille les victimes ne sait que peu de choses sur elles. Souvent, ce sont des corps que personne ne réclame, dont on ne connait même pas le nom), comme si ce mince vernis que nous appelons civilisation ne passait pas son temps à se craqueler soit de manière individuelle avec les tueurs en série, soit de manière collective avec les pulsions génocidaires acceptées (depuis la Saint-Barthélémy jusqu'aux derniers bons élèves européens partis égorger des inconnus devant les caméras des fous de Dieu).
Citation
Depuis vingt ans, j'ai accumulé, épluché, recoupé, analysé et synthétisé des milliers de 'cold cases' aux États-Unis, afin de tenter d'y découvrir des analogies avec l'assassinat d'Elizabeth Short. Avec Qui a tué le Dahlia noir ? vous avez en main le résultat de cette quête obsessionnelle.