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Grand format
Inédit
Tout public
926 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 979-10-90648-40-1
Coll. "Thriller"
Le retour du péril jaune
Voici le grand retour de Caleb McKay et de la Hard Rescue, embauchée par le milliardaire Kendallk Kjosruld, P.-D.G. de la puissante société K2, à la vivacité étonnante. Le nabab a démontré que les Chinois ont découvert le continent américain, et il s'est lancé dans un projet incroyable. Il compte retrouver le tombeau de l'empereur Qin Shi Huangdi, l'un des tout premiers monarques de Chine. C'est donc à l'équipe internationale de Caleb qu'il incombe de déchiffrer les nombreux signes laissés par l'empereur, mais le multimillionnaire a une bonne raison de vouloir retrouver ce tombeau, une raison qui a un rapport avec le secret de sa longévité surprenante, laquelle a pour origine une île de l'Arctique... De son côté, en cette année 2020, le dément qui a pris la tête de la Corée du Nord prépare un plan machiavélique qui pourrait déclencher la Troisième Guerre mondiale — si Caleb, Poppy et une certaine IA chinoise ne l'arrêtent pas avant.
Antoine Tracqui signe avec cet épais roman d'aventure le grand retour du Péril jaune - après l'ère où Fu Manchu ou Mme Atomos préparaient la fin du monde et après la paranoïa anti-japonaise des années 1990. Une volonté qui témoigne moins d'un quelconque racisme que de la nécessité de trouver des méchants dignes de ce nom. Évidemment, on en retombe vite au bon vieux "Ah ben zut, va encore falloir sauver le monde", et à la course à l'homme qui a vu l'homme qui a vu la bombe, mais l'intrigue secondaire sauve le tout de la banalité. Car bien des éléments s'entremêlent dans ce pavé de plus de neuf cents pages teinté de science-fiction : James Bond (et ses méchants plus grands que nature) y côtoie Indiana Jones, le techno-thriller à la Tom Clancy les récits ésotériques post-Dan Brown, le cinéma et la bande dessinée colorée, les séries façon Gérard de Villiers, le roman d'action à la Yal Ayerdhal ou Philip Le Roy, l'espionnage moderne... n'en jetez plus ! Autant dire qu'il s'agit avant tout d'un grand roman populaire moderne un brin touffu (il est conseillé d'avoir bien en mémoire Point zéro, le premier tome, pour saisir les tenants et aboutissants), solidement documenté, qui ne manque pas de souffle et se termine sur la traditionnel "À suivre...". Ses qualités sont aussi ses défauts : à son souci de noircir de la page, Antoine Tracqui noie parfois un peu le poisson, et cet abondance de documentation et de notes de bas de page peut rebuter, tout comme les scènes à grand spectacle qui parsèment le récit. Bref, tous les reproches qu'on a fait de tous temps, et que l'on continuera de faire au roman populaire... Celui-ci ajoute l'argument qui fait toute la différence avec les tâcherons qui emplissent les étals outre-Atlantique avec leurs actioners sans queue ni tête (heureusement rarement traduits) : un vrai sens de la narration et une jubilation évidente dans l'écriture.
Citation
Tous les voyants passèrent au rouge dans son crâne à l'instant précis où il serra sa main délicate. Le tranchant en était épaissi par une couche de corne dure comme du bois ; et la petite callosité typique à la base de l'index, qui ne peut s'acquérir qu'en pressant des milliers de fois sur la détente d'un flingue, jour après jour pendant des années, était encore plus révélatrice. Pas besoin de carte de visite avec ça : elle aurait aussi bien pu avoir 'Forces spéciales' tatoué sur le front.