Au jeu du chat et de la souris

L'humain, c'est le gris. Même si l'époque l'aimerait assagi, neutre, aseptisé, sans aspérité, blanchi. On n'admet pas que l'humanité est constituée d'ombre et de lumière, et que sa trajectoire est un constant cheminement entre l'un et l'autre.
Élise Lépine - DOA, rétablir le chaos
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Thriller

Au jeu du chat et de la souris

Énigme - Chantage MAJ jeudi 16 juillet 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Vincent Laurent
Brissac : Le Petit pavé, mai 2014
254 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-84712-408-8

Rétro-chantage

On le sait, majoritairement dans le cinéma (ou même la musique), pour faire moderne, il faut regarder dans le rétroviseur. Ce premier roman a donc décidément un goût très années 1970, avec des personnages évoquant parfois ceux de Boileau-Narcejac malgré un décor indéniablement contemporain. Pourquoi pas ?
Au jeu du chat et de la souris, de Vincent Laurent, c'est l'histoire de deux hommes, deux associés. Entre Roberto Cassini et Richard Hénon, les deux gérants de la boîte de pub Publima, le torchon brûle. Jusqu'à ce qu'après une soirée arrosée et une dispute qui finit en course-poursuite, Hénon, victime de ses excès, fasse une crise cardiaque sous les yeux de son associé. Une aubaine pour Cassini qui pense avoir commis LE crime parfait, sauf qu'un maître-chanteur lui envoie des photos incriminantes de cette soirée, qu'une secrétaire se montre un tantinet trop curieuse, et qu'un flic tenace a de sérieux doutes. L'ennui, c'est que le "corbeau" semble ne pas vouloir d'argent, juste pourrir la vie du gérant. Mais pourquoi ? C'est là que l'on entre dans ce jeu du chat et de la souris...
L'intrigue est bien menée et sans temps mort. Le passage d'un personnage à l'autre permet un bon rythme sans devoir le gonfler artificiellement. Du coup, ces deux cent quatre-vingt pages passent toutes seules. Certes, la résolution est classique, mais au moins logique. Tout au plus regrettera-t-on une révélation finale qui ne s'imposait pas vraiment et qui frôle la rétention d'information. Mais le nouvelliste qu'est Vincent Laurent a réussi son entrée dans le monde du roman, roman qui est par ailleurs un bel objet, avec une couverture en clin d'œil à Edvard Munch, avec une grande qualité de fabrication qui fait que l'on est fier de le mettre dans sa bibliothèque — où de l'offrir. Il fallait le dire !

Citation

La nuit enveloppait la ville de son manteau noir où seule la lueur de la pleine lune subsistait. La pluie martelait le sol et noyait le béton. Les parapluies disparaissaient dans les voitures. Les voitures disparaissaient du parking.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 16 juillet 2015
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page