Tuer Alex Cross

Si je venais d'endurer trois heures de supplice dans l'enfer du voyage, ce n'était pas parce que je voulais tuer mon ami d'enfance. Non, je ne voulais pas. J'étais obligé, sous peine de subir une vie entière de regrets.
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Roman - Thriller

Tuer Alex Cross

Enlèvement - Terrorisme MAJ mercredi 26 août 2015

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

James Patterson
Kill Alex Cross - 2011
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Roudet-Marçu
Paris : Jean-Claude Lattès, juin 2015
346 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7096-4610-9
Coll. "Thrillers"

Bis repetita

Alex Cross est à nouveau sur la sellette car on a enlevé les deux enfants du président des États-Unis dans l'école très sélect où ils étaient inscrits, et ce au nez et à la barbe du service d'ordre. De plus, le ravisseur a laissé un mot disant qu'il ne demandait pas de rançon et que le président devait se faire à l'idée de ne jamais revoir sa progéniture... Mais ce n'est pas tout. En effet, des terroristes islamistes à la solde d'une organisation nommée la Famille arrivent sur le territoire américain afin de commettre des attentats. Les deux affaires seraient-elles liées ?
Tout en supervisant ses très nombreuses séries annexes, James Patterson trouve le temps de revenir à son personnage fétiche. Il est loin le temps où il traquait les tueurs en série, le voilà devenu aussi indispensable que les héros attribués de Twilight, mis obligatoirement sur toute affaire chaude... tout en trouvant le temps de s'occuper d'une ado SDF. À côté, Walker Texas Ranger est du genre petit joueur. Là, si le rythme est effréné, que la base de l'écriture pattersonienne est bien là et que son montage évoque tant Michael Bay (ah ! Ces explosions de gros 4 x 4 noirs...) que les séries TV, on sent que l'auteur lui-même est conscient que le puits se tarit. Les intrigues sentent le déjà-vu, les méchants sont génériques au possible avec des motivations très légères puisqu'il se contente du très basique "Ils sont méchants" - les terroristes permettent certes d'égratigner au passage la vertueuse Amérique, contrairement aux pleurnicheries habituelles de type "tout le monde nous en veut parce qu'on est les meilleurs", mais passent plus de temps à s'entretuer qu'à faire effectivement quelque chose !
Au final, les deux affaires s'avèrent indépendantes (petite surprise). Quant au titre racoleur, il n'est pas plus justifié que dans n'importe quel roman mettant en scène Alex Cross, et seule une phrase rajoutée permet de l'employer. On comprend que bien des lecteurs de la première heure soient passé à plus sophistiqué, comme avec Mary Higgins Clark en son temps, n'entrainant dans ses histoires que les nouveaux arrivants et un certain public captif de certaines séries TV, qui eux voulent retrouver toujours la même soupe sans surprise. Les héros sont fatigués ? Il faut croire que non, puisque l'auteur continue d'en écrire un par an et qu'on en est au vingt-deuxième volet de ses aventures déjà aux États-Unis...

Citation

Je ne parvenais pas à croiser le regard de Ned. Tout en discutant, il s'obstinait à contempler entre ses pieds les galets incrustés dans le béton. Évidemment, nous nous trouvions à Langley, où les buissons ont tendance à avoir des yeux et les bancs des oreilles.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 26 août 2015
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