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Grand format
Inédit
Tout public
644 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09903-6
Coll. "Fleuve noir. Thriller"
Cygnes du destin
Franck Sharko et Lucie Henebelle sont sur les dents car on a retrouvé plusieurs cadavres de SDF. Il semblerait même que l'on ait effectué sur eux des expériences peu ragoûtantes menées par un homme masqué à la façon d'un ancien médecin de la peste. Une plongée dans les égouts, et dans le cerveau malade d'un habitant du monde souterrain, font qu'ils trouvent le symbole du triple cercle, soit l'empreinte de leur vieil ennemi surnommé L'Homme en noir, qui continue de tisser son réseau de mort et de perversion, quitte à ranimer les pires fantômes du passé sous la forme immatérielle de virus... De son côté, Amandine Guérin, du Groupement d'Intervention Microbiologiste, connaît une alerte sanitaire. En effet, dans une réserve ornithologique, on a trouvé trois cygnes morts d'une forme aigue de grippe aviaire. Une maladie qui pourrait bien être transmissible à l'homme. Que faire pour éviter la panique ?
Le point de départ de cette suite directe d'Angor ne brille pas par son originalité : tueur en série inquiétant, société secrète eugéniste vouée au Mal, menace généralisée... On dirait que Thilliez, Franck, veut chasser sur les terres de Chattam, Maxime ! Mais l'efficacité est bien là : si les chapitres courts dynamisent l'action un peu artificiellement, ces plus de six cents pages sont sans temps morts et nous offrent même un méchant diabolique en forme de génie du crime digne du roman-feuilleton de la grande époque ! Et puis Thilliez reste Thilliez. Il nous offre tout de même ce petit supplément d'âme que n'ont pas les usineurs de thrillers industriels. Ne serait-ce que par le portrait saisissant du couple formé par Amandine et son mari, atteint d'une maladie rare qui les oblige à vivre littéralement en bocaux séparés (métaphore de l'incommunication ?). Nous n'avons pas là le meilleur roman de son auteur, mais le contrat, lui, est honnêtement rempli...
Citation
Sharko se rendit compte à quel point l'équilibre de la société était fragile. Elle reposait sur un lit de sable que la nature, celle qu'on avait trop tendance à oublier, pouvait ébranler à tout moment. Le jour où elle aurait décidé de reprendre ses droits, où elle en aurait assez de la négligence des hommes, elle lâcherait un grand fléau qui balaierait l'humanité aussi facilement qu'un claquement de doigts. La Terre continuerait à exister, mais sans nous. Et ça ne l'empêcherait pas de tourner.