John meurt à la fin

Le travail de fourmi commence dans un silence qui n'est perturbé que par les changements de page. Chacun note scrupuleusement les indications intéressantes sur une grande feuille de papier quadrillée. Un code couleur a été établi afin de présenter une synthèse plus visuelle.
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Roman - Thriller

John meurt à la fin

Fantastique - Drogue - Apocalyptique MAJ jeudi 15 octobre 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,8 €

David Wong
John Dies At the End - 2007
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Bonnot
Paris : 10-18, octobre 2015
600 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-264-06380-9
Coll. "Domaine étranger", 5013

Came over

Depuis quelques années, le cinéma américain populaire nous a offert une nouvelle vague d'acteurs comiques et de spectacles où les personnages n'hésitent pas à exprimer, outre leurs affres existentiels, leurs émois physiques et les diverses manifestations de leur corps. De même, depuis longtemps, le cinéma et la télévision nous avaient habitués aux séries, aux héros récurrents qui semblent à chaque épisode presqu'aussi vierges de vitalité que l'épisode précédent, renouant ainsi avec la vieille tradition européenne du roman feuilleton. Pourtant ces deux données n'avaient pas encore contaminées l'espace du livre américain. John meurt à la fin tente de répondre à ces deux perspectives : nous allons suivre les aventures de deux chasseurs du paranormal, qui officient à leur dépends et dans une atmosphère brouillonne. Même si ses personnages remplissent diverses missions, la trame principale de ce roman (édité premièrement en feuilleton sur Internet ce qui accentue le côté décousu et gentiment barjo de l'ensemble) consiste en la tentative d'invasion de notre univers par une équipe de vers noirs volants, capable de s'infiltrer dans les corps des gens et de les animer. Il est impossible de les voir normalement mais David et John, les deux détectives de l'occulte, ont rencontré un Jamaïcain qui leur a fourni une drogue noire qui permet de voir des hallucinations comme jamais. Quelques heures après la prise de cette drogue, tous les protagonistes sont morts sauf David et John, qui découvrent alors que cette drogue est comme un remède miracle qui permet de voir les ignobles bestioles (ou qu'elles se servent de cette drogue pour s'infiltrer dans notre monde), et d'un coup leur quête pour sauver le monde passe par Las Vegas. Tout le récit n'est qu'une suite de fuite, de luttes, de coups de feu pour éviter l'apocalypse.
D'un point de vue corporel, David et John passent leur temps à draguer les filles, à essayer de se mélanger avec elles - avec plus ou moins de succès -, à user et abuser de substances qui leur font éjecter de l'organisme toutes les substances, gazeuses, liquides ou semi-solides possibles. Dans un roman noir, on perd parfois beaucoup de sang, mais on économise sa salive, sa transpiration, son vomi... Dire que le roman joue avec les nerfs et le sens de la logique est une évidence : il faut suspendre sa rationalité et lire ce texte comme une version de X-Files avec deux crétins de base, employés dans un vidéo club, se shootant aux séries Z. et à tout ce qui peut permettre un état altéré de la conscience. Deux crétins qui vont vivre une expérience entre le jeu vidéo et un long clip de Quentin Tarantino, un peu à la manière pour les cinéphiles de l'aventure cinématographique tentée par Terry Gilliam autour du livre Las Vegas Parano.

Citation

Tu sais que si tu fais le tour de la Terre en marchant, ton chapeau aura parcouru neuf mètres trente de plus que tes chaussures ?

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 24 septembre 2015
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