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Dangereux hurlements silencieux
Pierre Verdier est un cumulard car il habite dans les hautes-Alpes, a été guide, a perdu sa femme dans un accident en traçant une nouvelle route et du coup se terre dans la ferme familiale dont il a repris l'exploitation. Aussi lorsque Claire, sa sœur, qui a elle aussi de lourds secrets, vient le voir, les discussions ne vont pas loin, même si elle lui parle de ses cauchemars et d'une certaine Vicky qui serait en danger. Mais les choses se compliquent quand la jeune femme est retrouvée pendue et que les seuls pas dans la neige impliquent Pierre dans le crime. Comment se défendre surtout lorsque le gendarme chargé de l'enquête le charge. Pourtant, il y a un cousin enfermé en asile et qui rôde dans le coin, une jeune femme mystérieuse et surtout le voisin, qui est vieux mais qui a été soupçonné d'actes pédophiles sur Claire il y a des années. Les choses se compliquent encore plus quand ce voisin est retrouvé mort à son tour.
La Dame de pierre n'est pas construit comme un roman d'enquête classique, même s'il y a un peu de suspense. Qui a vraiment pendu la Claire ? Les coupables éventuels sont pluriels mais bien circonscrits. L'essentiel se déploie dans la description des personnages : Pierre, Claire, une jeune femme, le gendarme qui mène l'enquête. Appuyé sur une description des paysages locaux, sur une psychologie poussée (avec quelques retours en arrière), le roman se déroule comme une tragédie. Car si tous les personnages sont des taiseux, la vérité a été dite dès le début du livre, par une lettre, envoyée et non remise à son destinataire, une lettre qui aurait sans doute empêché tout le drame. On savait que la neige, en manteaux épais assourdissait les campagnes et montagnes qu'elle recouvrait, mais elle rend également muets les habitants des contrées imaginées avec soin par Xavier-Marie Bonnot.
Citation
Cette année, la tourmente est venue quelques jours avant la fête des Morts. Pas moyen d'échapper au glas de la Toussaint. D'abord le râle du vent dans les frênes déplumés. Puis le silence.