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Seuls les chanceux vieillissent
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Inédit
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Triste vie à Marseille
Au départ, Elsa et Robin ont tout pour réussir. Elle, est une infirmière heureuse et compétente. Lui, est un chirurgien reconnu. Pourtant, un jour, la mécanique s'enraye. Suite à une tentative d'escroquerie à l'assurance, Robin se trouve en garde en vue, accusé par un ouvrier d'un accident qu'il n'a pas commis. Certes, il est épaulé par un avocat retors et un détective intelligent, mais il a perdu toute confiance en la justice. Quelques temps plus tard, sa femme découvre qu'elle est atteinte d'une maladie qui la condamne, faute d'une greffe, alors le désarroi augmente. Quand une fusillade dans un bar de Marseille éclate, qu'une des victimes est la maîtresse de Robin, et que son rein a peut-être servi à redonner la vie à sa femme, les policiers se disent qu'ils ont enfin les moyens de faire condamner celui qui les a fait passer pour des idiots.
Le début résonne un peu de manière kafkaïenne avec ce personnage de docteur qui se retrouve coincé par une "machination". Puis, en deux coups de "Bon sang, mais c'est bien sûr !", le détective découvre la solution. Il en est de même à la fin, quand l'infaillible détective va de nouveau, à force de faire travailler ses petites méninges, trouver la solution qui avait échappé aux policiers qui enquêtaient sur l'assassinat de la maîtresse de son client. Le roman s'égare dans le quotidien du chirurgien et de sa femme, dans les méandres de la maladie qui la ronge, sans bien faire partager l'angoisse au lecteur. De longues scènes sont détaillées avec un luxe de détails alors qu'elles apportent peu à l'intrigue principale ce qui donne un aspect étrange à ce roman. On a en effet l'impression de lire le synopsis d'un scénario, l'ébauche d'un texte avant qu'un écrivain y mette sa patte, comme si c'était juste l'intrigue racontée, agrémentée de détails sans grand intérêt. Un éditeur aurait été fort aviser de relire tout cela car malgré ces lacunes évidente, on ne peut pas dire que Jean-Claude Roméra manque d'imagination. Tout juste d'un peu de recul sur son sujet...
Citation
Lorsque s'ouvrit la porte de la cellule dans laquelle se trouvait Robin Martoreli, l'ombre du battant grisa le sol, divisa longitudinalement le corps du détenu.