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Le Trafic de drogue - Pour un contrôle international des stupéfiants
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Inédit
Tout public
L'État trafiquant
Trente-cinq pour cent des condamnations prononcées en France concernent la drogue. Or, à quatre-vingt-dix pour cent, les interpellations effectuées ne touchent que le cannabis. À lire cette étude, on en reste pantois sur la nature des dangers réels encourus par les populations civiles face à ce que l'on ne cesse de montrer du doigt comme fléau. Un fléau qui en cache de fait un autre, dont le périmètre est bien plus vaste et les conséquences en termes de santé publique bien plus graves : celui de l'alcool et du tabac, ce dernier constituant, aux yeux de l'OMS, la plus grande menace au monde de santé publique. Mais une rente fiscale pour les États, si importantes qu'à leurs yeux, la santé de leurs administrés ne comptent pour rien... Et qu'importe que vingt-huit pour cent des décès provoqués par le tabagisme passif – dont bien évidemment des chercheurs ont tenté un temps d'affirmer qu'il n'existait pas -, concerne des enfants ! La drogue c'est les autres, et c'est l'héroïne ou la cocaïne, en baisse constante depuis vingt ans, ou l'ecstasy dont, il est vrai, la consommation ne cesse de croître par contre. Au point que l'on peut se demander au fond s'il n'y a pas, dans le récit que l'on nous sert, quelques supercheries.
Prenez l'histoire du trafic d'opium par exemple, initié à grande échelle par... l'empire britannique et au plus sommet de son État, contre les dispositions prises par l'empereur de Chine, tout simplement parce que l'empire avait besoin de rééquilibrer sa balance des paiements... La drogue ? Une culture des États, manipulant sans vergogne son marché pour en tirer de juteux profits. Une culture du mensonge qui perdure, si l'on en croit l'étude et ces résolutions jamais prises jusqu'au bout : c'est par exemple la France décidant de ne pas appliquer toutes les dispositions et tout l'arsenal répressif international sur la totalité de ses territoires. On se demande pourquoi. Quant à l'évolution du marché de la drogue, on sera surpris de découvrir qu'aujourd'hui ce sont essentiellement les touristes qui fournissent les bataillons les plus massifs de ce trafic. Le marché mondial devient ainsi de plus en plus "amateur", et les produits de plus en plus nocifs, tant leur qualité baisse en se démultipliant. L'essai va évidemment bien au-delà, construisant une géopolitique des trafics, des répressions, des lois, des plus probantes.
Citation
Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l'alcool est évalué (par l'OMS) à 72, contre 55 pour l'héroïne et 44 pour le crack...