Contenu
Grand format
Réédition
Tout public
L'ensorceleuse était en noir
L'histoire pourrait commencer comme un conte de fée. Lukas a 30 ans. Il est en pleine forme physique, mène une belle vie, a épousé une ravissante femme, et a un très bon travail. Jusqu'au jour où il doit licencier un de ses employés pour cause d'obésité (dans sa boîte, Lukas considère que l'on se doit d'être en pleine forme). Une femme énigmatique de noir vêtue qui l'accompagne et qu'il est le seul à voir lors de l'entretien pour le licenciement lui jette un sort. Lukas va alors grossir à en mourir, et tout perdre.
Les médecins, les psychiatres, les cures et les internements ne peuvent rien y faire : les kilos s'additionnent aux kilos au rythme vertigineux de dix par jour. L'ensorceleuse se révèle être l'esprit de la mère du licencié. Le réembaucher n'est plus possible : il est à l'hôpital en phase terminale d'un cancer. En ultime recours Lukas se tourne vers la religion pour y rencontrer un exorciste. Peine perdue, l'ensorceleuse est la plus forte. Est-il fou ? Malade ? Lukas préfère se retrancher chez lui et attendre douloureusement la fin. Mais quelle fin ?
Sous forme d'un journal qui débute le lundi 20 juin 2005 pour s'achever un an après, Paskal Carlier raconte la rapide descente aux Enfers de Lukas, trente ans et finalement cinq cents kilos, Plus qu'un thriller psychologique, nous avons entre les mains un roman fantastique classique rythmé mais aux ficelles à la mesure de son héros : grosses, obèses. D'ailleurs Paskal Carlier décrit très bien les aspects physiques et psychologiques non pas tant de l'obésité que de la monstruosité. On est loin de La Grande bouffe où les protagonistes mangeaient à s'en exploser la panse. Ici, Lukas jeûne et pourtant il ne cesse de grossir. À se demander si le patronyme y est pour quelque chose dans ces gênes de l'obésité… Un roman plaisant dont il faut passer outre la quatrième de couverture (sauf si l'on aime les photos en famille à Montargis).
Citation
Ce matin, mes parents m'ont téléphoné pour me souhaiter la bonne année. Les pauvres ! S'ils savaient qu'en fait de bonne année, ce sera celle de ma mort.