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Roman - Thriller

Le Sixième sommeil

Fantastique - Scientifique MAJ mercredi 02 décembre 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Bernard Werber
Paris : Albin Michel, septembre 2015
400 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-226-31929-6

Pho rêveurs

Bernard Werber continue contre vent et marée, et bien seul malgré son succès, à perpétuer ce que l'on apellait autrefois le "merveilleux scientifique", une foi inébranlable en la science capable d'améliorer la condition humaine, bien mise à mal en notre époque de grande frousse de l'avenir et de retour au "c'était mieux avant". Le fait que cette foi soit à la base de la science-fiction de papa, voire de grand-papa, l'a parfois conduit à enfoncer des portes ouvertes à l'AMX30 (le cycle des "Petits Hommes", pardon, de la "Troisième humanité", ou réinventer le vieux marronnier de l'arche spatiale), mais là, on est plutôt dans le cran supérieur, évoquant Les Thanatonautes.
Dans Le Sixième sommeil, Caroline Klein est une scientifique qui se passionne pour les mécanismes du sommeil. Son plan secret : atteindre le sixième niveau inexploré du sommeil où, pense-t-elle, réside toute la créativité humaine. Mais une première expérience se termine par la mort d'un cobaye consentant, si bien que Caroline Klein est virée de son hôpital. Lorsqu'elle disparaît sans laisser de traces, son fils Jacques, qui reprend le flambeau, reçoit dans ses rêves une aide inattendue : celle de lui-même âgé de quarante-huit ans ! Il ira jusqu'à une île perdue de Malaisie ou réside une civilisation soi-disante primitive basée sur les rêves pour retrouver sa mère, mais ce n'est que le début de son voyage...
On se demande pourquoi l'écriture de Bernard Werber peut tant varier d'un livre à l'autre. En ce qui concerne ce roman elle est claire et limpide, sans le côté abrupt de certains de ses ouvrages écrits à la mitraillette (contraintes de temp ?) avec ces trop rares touches d'humour particulièrement réussies où pourtant il excelle. L'auteur part sur un postulat entre fantastique et SF, et aborde le thème toujours fascinant des rêves. Il distille des informations bien documentées (si on les trouve indigestes, c'est que l'on s'est trompé de roman !) sur la science très jeune du sommeil pour changer de braquet dans une deuxième partie qui, elle, tire vers le roman d'aventures exotiques - même si on se serait passé de la description d'un repas apocalyptique, déjà poussiéreuse à l'ère de Indiana Jones et le temple maudit... À peine trouve-t-on ce passage longuet que Bernard Werber change de braquet pour revenir au merveilleux scientifique. Tout au plus peut-on regretter une fin certes moins décevante que celle des Thanatonautes, mais un peu abrupte — prélude à une suite ? Ce n'est pas précisé. En tout cas, ce roman qui se déroule sur plus de cinquante ans ne manque pas de souffle, et s'il ne révolutionnera rien (mais en a-t-il l'intention ?), constitue un très bon roman populaire moderne, et l'un des meilleurs de son auteur.

Citation

Dans son cerveau, les neurones se tissaient pour composer des dentelles de filaments rouges, puis des buissons. D'infimes courants électriques transformaient en idées les signaux reçus par les rétines, les tympans, les récepteurs olfactifs et les capteurs de contact. Les idées se muaient en pensées, les pensées en souvenirs et les souvenirs étaient stockés dans les lobes temporaux du cortex. Ainsi se formait sa mémoire.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 02 décembre 2015
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