Le Petit vieux des Batignolles

L'état du suspect avait empiré. C'était une loque. Il portait toujours ses lunettes, pas une fois il ne les avait ôtées. Il s'appuyait sur sa canne qui lui semblait utile finalement, lançait des coups d'œil éperdus à droite, à gauche. Il ressemblait à un homme égaré qui ne saurait plus son nom.
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Roman - Policier

Le Petit vieux des Batignolles

Braquage/Cambriolage MAJ vendredi 25 septembre 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7 €

Émile Gaboriau
Paris : Liana Levi, septembre 2009
96 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-86746-518-5
Coll. "Piccolo", 33

Actualités

  • 24/09 Télévision: Conte noir sur France 2
    Dans la série "Contes et nouvelles du XIXe siècle", France 2 diffuse Le Petit vieux des Batignolles, un téléfilm réalisé par Claude Chabrol d'après un roman d'Émile Gaboriau publié en 1876 (soit trois ans après la mort de l'écrivain) et récemment réédité par les éditions Liana Lévi.
    Liens : Émile Gaboriau

L'enquête était presque parfaite

La réédition du Petit vieux des Batignolles, par les éditions Liana Levi coïncide avec le passage d'un téléfilm réalisé par Claude Chabrol sur France 2. Ce roman, édité en 1876 à titre posthume, est d'abord paru en feuilleton au Petit journal. Récit à la fois singulier, bref et novateur, il nous propose un crime, un enquêteur et un coupable. Le crime, celui d'un petit vieux, assez sordide. L'homme avant de mourir a eu le temps d'écrire avec son sang le début du nom de son assassin. Cherchez le mobile, vous trouverez l'assassin. Bref, c'est sûrement celui qui hérite. Simple dans l'esprit. Sauf que si l'on cherche également la femme, celle de l'assassin est du genre à faire tourner les têtes. L'enquêteur, Méchinet, est l'ancêtre de Sherlock Holmes. D'ailleurs, lui a déjà son Watson. Celui-là même qui s'étonne que la victime ait utilisé sa main gauche pour révéler son meurtrier. Méchinet travaille en marge de la police. Il écoute les conseils de sa femme et fait un véritable travail d'investigation sur le terrain, n'hésitant pas à auditionner le moindre témoin mineur. Et puis il y a cette concierge qui en dit trop ou pas assez. La justice prompte à dégainer sa guillotine, et ce chien qui ne reconnaît pas ses maîtres. Moins de quatre-vingt seize pages tout en rythme et en naïveté permettent à cette histoire de tenir en haleine le lecteur. De le surprendre et de tisser une toile, une intrigue, qui détonne par son originalité, ses rebondissements qui sont l'essence même du roman policier. En un sens, Gaboriau pose là les jalons du roman policier du siècle à venir. Un roman initiatique du genre à (re)découvrir.

Citation

Quand le hasard est si intelligent que cela, quand il sert une cause avec tant d'à-propos, il est bien difficile de ne point le soupçonner d'avoir été quelque peu préparé et provoqué.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 24 septembre 2009
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