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Le Musée secret de la police
Grand format
Inédit
Tout public
128 p. ; illustrations en couleur ; 26 x 22 cm
ISBN 978-2-324-00928-0
Coll. "Le Musée secret"
Passe-moi l'orthochlorobenzalmalononitrile !
"Passe-moi l'orthochlorobenzalmalononitrile !" C'est ce que devaient se dire les CRS en 1968 puisque c'était le composant principal du fameux gaz lacrymogène. Voilà un petit livre ludique, agréable et bien fait qui fera sans doute les beaux jours de la boutique du Musée de la Préfecture de Police voulu par le fameux préfet Lépine. Grâce à de sobres et belles photos d'objets de Ghislain de Haut de Sigy imprimées en pleine page sur fond blanc ou noir, Bruno Fuligni nous apprend, en regard, de multiples anecdotes policières classées par ordre chronologique. On y trouvera bien sûr des armes, comme cet incroyable couteau pliant catalan de quarante-deux centimètres, ou ce couteau japonais maquillé en éventail plié, des bombes, des pistolets fait main, une massette, "une radio qui fait feu" et autre cordelette fatale. Il y a aussi les inévitables carnets de renseignements sur les pédérastes ou les personnes recherchées, celui du flic Victor Prévost qui profita de sa ronde pour se débarrasser des morceaux de sa victime, une plaque pour faux certificat, le grappin de cambrioleur et tout l'arsenal de la police dont une belle brochette des divers types de menottes, bâtons blancs, matraques, gilets pare-balle, bornes ou standards téléphoniques. N'oublions pas la poulie du Docteur Petiot qui lui servait à soulever et balancer ses cadavres dans son puits plein de chaux vive, le fameux panier à salade pie "version tube Citroën", la tête en cire du beau Pranzini, triple assassin d'une cocotte, de sa fille et de sa bonne. Il y a de bonnes trouvailles comme la fiche modèle de la propre fille bébé de Bertillon, cataloguée comme une criminelle, ou les pièces fabriquées et diffusées comme monnaie interne dans la prison pour femmes de Saint-Lazare, de façon à éviter que les maquereaux visiteurs ne s'en emparent.
On a donc affaire à un capharnaüm bien rangé au milieu duquel Bruno Fuligni s'amuse comme un petit fou tout en gardant son professionnalisme d'historien avec ses articles courts et précis qui savent résumer les affaires.
Citation
Les brigades cyclistes commencent à sillonner Paris à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Leur vélo noir caractéristique est de marque Hirondelle, mais le mot, par métonymie, désigne bientôt les agents eux-mêmes, qui semblent voler à tire-d'aile, leur sombre pèlerine au vent, quand ils pédalent sus aux rôdeurs et aux fuyards...